Le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) Air France Alpa tire à boulets rouges sur les augmentations de taxes « qui étranglent les compagnies aériennes », à commencer par Air France. Elle cite notamment la "taxe Chirac", ou les redevances aéroportuaires d’Aéroports de Paris (ADP), alors que le « groupe Air France subit sa 6ème année consécutive de pertes et que les plans sociaux se succèdent ». Dans son communiqué, le SNPL Air France ALPA interpelle les autorités afin que "cette taxe ne soit plus endossée par les compagnies aériennes françaises, en grandes difficultés financières, mais payée par d'autres secteurs d'activité en meilleure santé". Pour rappel, la taxe Chirac, dont les fonds récoltés permettent de lutter contre de grandes pandémies dans les pays en voie en développement comme le paludisme ou la mise en place de tests et traitements VIH, augmentera de 12,5 % au 1er avril 2014, soit 1,13 € par passager pour un vol intérieur en classe Eco, 4,51 € pour un vol international en classe Eco et 11,27 € pour un vol intérieur en classe supérieure et 45,07 € pour un vol international en classe supérieure. Le SNPL Air France ALPA s'insurge de bien d’autres taxes puisqu’elle souligne de même l'augmentation de TVA sur les transports, qui passe de 7 à 10 %, ce « qui annule l'intégralité du bénéfice du crédit d'impôt compétitivité décidé l'an dernier par l'Etat français », ou encore les redevances aéroportuaires d’Aéroports de Paris (ADP) qui a demandé une hausse de 3 %. « Le Groupe Air France, principal usager des plates-formes d'ADP, est toujours en perte et endetté à hauteur de 5,4 milliards d’€, alors que la marge opérationnelle d'ADP est proche de 25 % ! », indique notamment le communiqué. Le président du SNPL Air France ALPA, Jean-Louis Barber, conclut : « Nous demandons à l'Etat de cesser de ponctionner les compagnies françaises : entre le versement de la taxe Chirac, subie principalement par le Groupe Air France, et qui s’élève à 70 millions d'€, et l'augmentation des redevances aéroportuaires demandée par ADP cette année, la facture s'élève à environ 90 millions d'€ pour le Groupe Air France. Nous ne pouvons pas accepter que les efforts consentis par les salariés d’Air France soient engloutis par ces augmentations de taxes. » Le SNPL ne se retrouve pas dans une position isolée puisque le SCARA (Syndicat des compagnies aériennes autonomes, qui regroupe 17 compagnies françaises, Air Austral, Aigle Azur, Air Caraïbes, Air Méditerranée, Air Corsica, Corsair, XL Airways, etc... à l'exception d'Air France) demande une baisse de 5% des redevances d'Aéroport de Paris.