Un rapport d’enquête préliminaire accuse le commandant de bord de la compagnie aérienne LAM Mozambique Airlines d’avoir volontairement crashé son avion fin novembre, tuant les 33 personnes à bord dont un Français. L’Embraer 190 de la compagnie mozambicaine avait décollé le 29 novembre 2013 de l’aéroport de Maputo en direction de Luanda en Angola, avec 27 passagers et six membres d’équipage à bord. Il n’était jamais arrivé à destination, son épave étant retrouvée dans le nord de la Namibie où des pluies torrentielles sévissaient. Mais selon le rapport préliminaire de l’Institut de l’Aviation Civile du Mozambique (IACM), les enregistrements des boîtes noires « montrent clairement que le pilote Herminio dos Santos Fernandes avait clairement l’intention de s’écraser ». Selon le directeur de l’IACM Joao Abreu cité par AIM, l’enregistreur des conversations laisserait clairement entendre qu’il s’était enfermé dans le cockpit une fois le copilote sorti, ce dernier tambourinant sur la porte alors que diverses alarmes retentissent quelques secondes avant le crash. Selon l’autre boîte noire, l’altitude aurait été modifiée trois fois manuellement (dont la dernière à 596 pieds, apparemment en-dessous du niveau du sol où l’avion s’est écrasé), et la vitesse également. Le rapport n’est que préliminaire et l’enquête se poursuit, a précisé l’autorité qui n’a pas d’explications à fournir sur le comportement du commandant de bord, qui avait plus de 9000 heures de vol à son actif. Dix Mozambicains, neuf Angolais, cinq Portugais, un Français, un Brésilien et un Chinois avaient trouvé la mort dans l’accident du vol TM470, le plus grave accident dans l'histoire de l'aviation civile du pays. Rappelons que LAM Mozambique Airlines figure comme toutes les compagnies du pays sur la liste noire de l’Union européenne.