En raison d’un « malaise général » de la part des employés Lutfhansa de Paris Roissy Charles de Gaulle, une grève, sans préavis préalablement déposé, annule tous les vols de ou vers Roissy Charles de Gaulle (CDG) ce jeudi. « Il n'y a plus personne, tous les salariés sont malades. De ce fait, tous les vols de la journée -onze au départ de Roissy et onze à l'arrivée- ont été annulés », a affirmé un porte-parole d'Aéroports de Paris (ADP). 1 300 passagers sont concernés. Le « malaise général » selon les termes  de l’intersyndicale CFDT, CFTC, Unsa et CGE-CGC de Roissy Charles de Gaulle provient du plan social de Lufthansa prévoyant la suppression de 199 postes sur 262 en France, soit 75 % des effectifs. Ce mouvement de grève s’est spontanément déclaré en dernière minute devant le « sous-effectif » avéré en pleine période de fête, y compris des cadres « partis pour les fêtes ». Selon l’intersyndicale, les employés sont « fatigués, déprimés, on tourne à plus de 20% de sous-effectif du fait des arrêts maladie » (11 employés présents ce jour sur une vingtaine de prévus). Aéroports de Paris va déployer du personnel sur la zone de Lufthansa et au niveau du comptoir mais prévient les passagers de Lufthansa sur son site de prévenir leur compagnie avant de se rendre à l’aéroport. Les agents d’escale de Lufthansa à l’aéroport de Paris – Charles de Gaulle s’étaient déjà mis en grève pour les mêmes raisons fin novembre mais leurs menaces avaient  incité la direction à recruter du personnel extérieur, ce qui a l’avantage de réduire considérablement l’impact de la grève auprès des passagers -70 % des vols annulés à l’époque alors que 100 % des agents d’escale étaient en grève- contrairement aux arrêts maladie surprise et autres débrayages de dernière minute. Rappelons que la loi Diard oblige le personnel du transport aérien de se déclarer gréviste ou non 48h à l’avance, ce qui donne la possibilité à la direction de s’organiser pour les défections déclarées. Lufthansa, à l’instar de bien d’autres compagnies majors européennes, a engagé un plan de restructuration drastique comportant  3 500 suppressions de postes.