Que s'est-il passé ce 11 janvier 2014 à bord de l'avion de Ryanair posé sur le tarmac de l'aéroport de Nantes ? Les passagers, mécontents parce que leur avion a été dérouté vers Nantes, ont-ils pillé la cabine de l'avion ? Transportant environ 170 passagers, le vol de Ryanair était parti de Rabat (Maroc) à destination de Paris-Beauvais, mais en cours de route il a du se poser à Madrid (Espagne) pour y débarquer un passager pris de malaise, confirme un porte-parole de Ryanair. L'avion a redécollé ensuite pour Paris-Beauvais, mais en raison de l'escale à Madrid, il n'était plus autorisé à se poser à l'aéroport de la banlieue parisienne à cause du couvre-feu (pour rappel, Beauvais et Orly sont fermés à tout mouvement d'avion la nuit à cause des nuisances sonores). "L'avion a été dérouté à l'aéroport de Nantes. Les passagers ont été pris en charge avec l'hébergement en hôtel pendant la nuit et ont été transférés à Paris-Beauvais en bus le lendemain matin ", indique le porte-parole de Ryanair, sans évoquer le moindre incident. Mais les messages des passagers et du personnel de l'aéroport sur les réseaux sociaux racontent des scènes de pillages dans la cabine par des passagers énervés d'être débarqués à Nantes au lieu de paris-Beauvais. Sur Metronews, un témoin, qui travaillait à l’aéroport cette nuit-là, dénonce l’attitude "assez virulente" de "certains" passagers. Il décrit "une prise d’otage d’un avion et de son équipage par un groupe de passagers mécontents mais surtout irrespectueux." Il évoque en effet le "pillage" par quelques-uns de "nourriture, boissons surtout alcoolisées, cigarettes, parfums et tout ce qui avait un peu de valeur". Toujours sur Metronews, un passager déclare : "Je ne suis ni un pilleur ni un preneur d'otage. Nous étions fatigués, énervés par une situation mal gérée, nous avions soif, nous avions faim, nous n'avions aucune information sur notre sort, et donc en proie aux rumeurs les plus délirantes." "Nous nous sommes permis de nous dédommager nous-même en prenant les boissons et la nourriture : après 7 heures enfermés, au lieu de 2 h30, les gens ont besoin de se restaurer : dans l'aéroport il n'y avait pas de nourriture", explique un autre passager. "Oui, certains sont allés au-delà en prenant des parfums. Mais ils étaient une poignée. Il ne faut pas faire d’amalgame."