Le premier actionnaire de la compagnie aérienne low cost easyJet devrait voter contre l’augmentation de salaire de sa PDG Carolyn McCall, dont le revenu en 2013 atteindra 6,4 millions de livres. Sir Stelios Haji-Ioannou, dont la famille détient 36% du capital de la spécialiste britannique du vol pas cher, devrait selon le Financial Times une nouvelle fois s’opposer à l’augmentation des plus hauts salaires lors de l’assemblée générale qui se tiendra le 13 février 2014. EasyJet a en effet prévu de remonter les rémunérations de sa patronne à 6,4 millions de livres (7,7 millions d’euros) contre 5 millions en 2013, dont un bonus de 1,2 millions de livres et un « plan d’incitation à long terme » de 4,2 millions de livres – comprendre des actions. Le salaire de base de Carolyn McCall sera de 665 000 livres (800 000 euros), tous ces montants ayant été proposés en décembre dernier. La patronne n’est pas seule dans le collimateur de Sir Stelios : le directeur financier Chis Kennedy verra sa rémunération plus que doubler par rapport à l’année précédente, pour un total de 3,7 millions de livres (dont 2,7 millions en action et un bonus de 533 000 livres). Sir Stelios avait déjà menacé easyJet d’une révolte des actionnaires sir ces hausses étaient entérinées. Mais la low cost a beau jeu de mettre en avant le fait que ces augmentations « reflètent la hausse du cours de l’action et de la performance ces trois dernières années », dont ont d’ailleurs profité les actionnaires avec 85 millions de livres payés en dividendes en 2013. Ayant vu ses profits bondir de 51%, la low cost a en outre annoncé le versement d’un dividende spécial de 175 millions. Les bonus des plus hauts cadres seraient liés à environ 70% aux résultats de la low cost, environ 10% à la ponctualité et environ 10% à la satisfaction des passagers. Un porte-parole d’easyJet déclarait l’année dernière que le salaire annuel moyen de la compagnie est de 62 000 livres.