Atterrir sur un mauvais aéroport n’est pas si rare que cela à en croire une étude d’Associated Press réalisée à partir de données gouvernementales ou issues de journaux depuis les années 1990. Il n’y aurait donc pas que des exceptions reprises parfois dans nos colonnes comme ce 747-400 Dreamlifter qui en novembre 2013 s’était posée sur un mauvais aéroport situé à une dizaine de kilomètres de sa cible, la base aérienne McConnell au sud-est de Wichita, ou plus récemment, ce B737 de Southwest qui s’est posé mi-janvier sur un mauvais aéroport dans le Missouri. Au moins 150 erreurs de ce type ont été répertoriées pour des compagnies aériennes cargo ou passagers. Une liste des pires aéroports a même été dressée avec l’aéroport Mineta Sao José en Californie comme bête noire, un aéroport qui gagnerait à être davantage connu si l’on en croit le nombre de loupés de pilotes (plusieurs fois chaque hiver lorsqu’il fait mauvais temps) qui l’ont confondu avec l’aéroport civil et militaire de Moffett Field, distant de 16 km. La plupart des incidents surviennent de nuit quand les pilotes sont attirés par les premiers feux d’aéroport visibles lors de leur approche finale. D’autres pilotes expliquent leur erreur en indiquant qu’ils n’avaient pas suivi leur système de navigation car l’information recueillie ne correspondait pas à ce qu’ils voyaient depuis les hublots. A ces chiffres, il faut ajouter 35 atterrissages et 115 approches finales qui ont été interrompues en cours de route, le pilote s’apercevant, mieux vaut tard que jamais, de sa bévue. A chaque fois, ce sont deux aéroports relativement rapprochés avec des pistes à angles similaires qui sont confondus : Nashville et Smyrna  dans le Tennessee, Tucson et Davis-Monthan Air Force Base dans l’Arizona, ainsi que plusieurs aéroports du Sud de la Floride.