La Commission européenne (CE) a indiqué jeudi 20 février qu’elle allait examiner la légalité d’aides d’Etat accordées à 28 aéroports et compagnies aériennes en Europe. Elle devrait d’ailleurs promulguer des lois plus sévères en matières d’aides étatiques. Les 460 aéroports dans 28 pays d’Europe génèrent un chiffre d’affaires de 140 milliards d’euros mais reçoivent aussi 3 milliards d’aides annuelles de la part des autorités locales qui veulent promouvoir un aéroport régional, désenclaver économiquement la région en y attirant de nouvelles compagnies. Il y aurait encore 28 dossiers en cours d’examen, a déclaré Joaquin Almunia, commissaire européen à la concurrence. Les aéroports visées par l'enquête se trouvent en France, Allemagne, Autriche, Italie, Suède, Roumanie et Espagne, un certain nombre de ces plateformes impliquant la low cost Ryanair, dont la propension à réclamer systématiquement des aides pour s'y développer n’est un secret pour personne. A noter que des plateformes suspectées d’aides illégales ont finalement retrouvé grâce auprès des enquêteurs de la CE, Marseille-Provence en faisant partie. Les trois autres plateformes sont Berlin Schönefeld, un accord marketing entre Ryanair et l’aéroport  danois d’Aarhus ainsi que l’aéroport tchèque d’Ostrava. Un nouvelle réglementation qui aura pour objectif d’assurer des conditions de concurrences équitables entre aéroports et compagnies aériennes, va se mettre en place. Les aides d’Etat pour les aéroports de moins de 3 millions de passagers annuels vont ainsi progressivement disparaître d’ici dix ans. Dans le cadre des nouvelles directives, ils devront présenter un business plan pour toute aide de fonctionnement.