Le patron du nouvel aéroport de Berlin-Brandebourg Willy Brandt a prévenu les autorités régionales d’un nouveau report de l’ouverture, qui pourrait n’avoir lieu qu’en 2016 si les problèmes liés à sa construction ne sont pas réglés. Après avoir annoncé la semaine dernière que les six vols de tests hebdomadaires prévus en juillet avec Germania ne pourraient avoir lieu en raison d’un refus du conseil d’administration, Hermut Mehdorn, patron de Flughafen Berlin Brandenburg GmbH (FBB) a écrit le 25 février 2014 au Land de Brandebourg, menaçant d’un nouveau report de l’inauguration de BER à dans deux ans. Raison de son courroux, un changement du cahier des charges pour la rénovation de la piste nord de l’actuel aéroport Schönefeld, qui donne six mois de plus aux riverains pour procéder à l’isolation phonique de leurs habitations près de la piste sud qui la remplacera ; du coup les travaux ne pourront commencer qu’en mars prochain, huit mois plus tard que prévu. Outre le report des travaux, M. Mehdorn craint que des « évènements imprévisibles comme ceux des derniers mois » surviennent et entrainent un nouveau report à 2016. Le maire de la capitale allemande avait déjà déclaré début janvier qu’une ouverture en 2014 était impossible. Klaus Wowereit, également président du conseil de surveillance de FBB qui construit le futur aéroport, avait alors reconnu son impuissance à annoncer une date précise. Chantier géant victime de dépassements de budget et de retards tout aussi colossaux, Brandebourg devait initialement ouvrir ses portes en 2010, date repoussée au 3 juin 2012, puis au 17 mars 2013, puis au plus tôt en 2014, et l’automne dernier à une date donc non précisée mais pas avant 2015. Les derniers reports étaient dus au système de protection incendie défectueux, et en particulier l’approvisionnement en air frais. Prévu pour remplacer les aéroports Tegel et Schönefeld qui saturent, Brandebourg – Willy Brandt aura une capacité initiale de 27 millions de passagers par an. Son budget initial de 2 milliards aurait atteint les 5,7 milliards d’euros, affirmait le quotidien Bild en novembre.