Les dernières révélations du premier ministre malaisien indiquant que le vol MH370 avait été dévié volontairement de sa trajectoire après la désactivation de son système de transmission de données, ont donné naissance à de nouvelles prospections qui agitent la toile. Notamment celle sur les pistes possibles où auraient pu atterrir l’avion disparu avec 239 personnes à bord. Le 8 mars, le vol MH370 disparaissait des radars civils, mais les radars militaires confirment qu’il aurait fait demi-tour avant de tourner vers le nord ouest, des actions délibérées selon le gouvernement malaisien. Dans l’hypothèse où l’avion fantôme  aurait continué sa route, des journalistes de WNYC ont cherché en puisant dans la base de données de X-Plane les différentes pistes où l’avion aurait pu se poser et respectant deux critères : une longueur de piste suffisante pour y faire atterrir un long-courrier tel que le B777 (soit d’au moins 5 000 pieds ou 1524 mètres) et un rayon d’action évalué après sa disparition des écrans radars à 2 200 miles ou 3 430 kilomètres correspondant à 5 heures de vol. Le résultat donne 634 pistes d’atterrissage possibles disséminées dans 26 pays entre l’Inde, les Maldives, le Pakistan, le Japon et l’Australie et comprenant des pistes aussi éloignées que celle des aéroports de Gan (Maldives), Dalanzadgad (Mongolie), Yap (Micronésie), Miyazaki (Japon). Cependant, le nombre de possibilités d’atterrissages pourrait être encore plus élevé en considérant une piste d’atterrissage improvisée par exemple à partir d’une route longue d’au moins 1,5 km, indique un pilote interrogé par Slate. Rappelons que les radars militaires ont repéré l’avion à 45 000 pieds (13 700 mètres d’altitude), soit bien au-dessus de la limite autorisée pour  ce genre d’avions – ce qui pourrait être perçu comme une tentative « pour assommer » le reste de l’équipage et les passagers- avant de redescendre à 23 000 pieds, en approchant de l’île malaisienne de Penang. Il est vrai qu'on nage ici en plein James Bond. Deux corridors aériens auraient pu être empruntés selon la dernière communication satellitaire, au nord entre le Kazakhstan et la Thaïlande, ou au sud entre l'Indonésie et l'océan Indien. Rappelons tout de même qu'en plus de celle du détournement, toutes les hypothèses restent toujours envisagées par les enquêteurs : crash, déflagration, suicide du pilote… Carte interactive de WNYC : Cliquer ici.