Les passagers d’un vol de la compagnie aérienne low cost Ryanair entre Bergame et East Midlands ont intenté une action en justice, une descente en urgence suite à une perte de pressurisation leur ayant laissé « des dommages physiques et psychologiques ». Les Etats-Unis n’ont plus le monopole des actions en justice à tout bout de champ : les avocats spécialisés de l’équipe Aviation Law du cabinet Irwin Mitchell ont persuadé certains des 142 passagers de demander des compensations financières après le vol FR1703 du 4 avril 2012. Le Boeing 737-800 de Ryanair, parti de l’aéroport de Milan-Bergame, se trouvait à l’altitude de croisière au-dessus de Lugano quand une alarme de pressurisation s’est déclenchée. Les masques à oxygène ont été déployés et le commandant de bord a immédiatement enclenché une descente rapide, passant de 31 000 à 10 000 pieds en cinq minutes avant de se dérouter vers Francfort. Trois des passagers ont été examinés à l’hôpital avant de repartir, tous poursuivant leur route vers East Midlands sur d’autres avions. Une des passagères a raconté dans les médias britanniques les « effets dévastateurs » de cette expérience, qui lui rendent difficile tout voyage en avion : les poursuites « ne vont pas réparer ce que nous avons vécu, mais quelqu’un doit être tenu responsable », a-t-elle déclaré après avoir expliqué qu’elle « croyait qu’elle allait mourir ; c’était le pire sentiment possible, être assis et ne pas être capable d’arrêter de qui se passait ». Ryanair, qui a reconnu ses responsabilités dans l’incident (apparemment un problème avec les contrôleurs de pressurisation), a déclaré que dans le cadre de la Convention de Montréal, seules les blessures physiques peuvent faire l’objet de compensation. La low cost rappelle que sa politique est de « ne pas négocier les poursuites spécieuses de ce type », et que la tentative du cabinet d’avocats « de se faire de la pub ne changera pas cette politique ». Le cabinet Irwin Mitchell poursuit déjà en justice Thomas Cook Airlines et Jet2 de la part de passagers affectés par des dégagements de fumée en cabine ou des déroutements, survenus après l’incident de Ryanair.