Le constructeur européen d'avions régionaux ATR a accueilli mercredi une importante délégation de haut dignitaires africains, une visite dans la continuité de son projet d'établir de nouveaux partenariats industriels forts dans cette région du monde. Une quarantaine d'Ambassadeurs africains sont ainsi arrivés à Toulouse le 16 avril 2014 à bord d'un ATR 72-600 aux couleurs de la compagnie aérienne  Royal Air Maroc, accompagnés de représentants du ministère des Affaires étrangères et de la Direction Générale de l'Aviation civile (DGAC),  La délégation, guidée par le PDG d'ATR Filippo Bagnato, a fait le tour de la chaîne de montage final d'ATR avant d'évoquer avec lui « le dynamisme du marché du transport aérien régional africain et la réponse apportée par la nouvelle génération d'appareils ATR aux besoins de ce marché ». À cette occasion, Filippo Bagnato a déclaré : « Le marché de l'aviation africain présente un fort potentiel de croissance et pourrait devenir l'un des plus importants du monde. C'est d'ailleurs déjà un marché majeur pour ATR. 37 compagnies aériennes africaines exploitent actuellement plus de 110 ATR, qui seront rejoints dans les prochains mois par cinq appareils supplémentaires. C'est ce qui nous a poussés à ouvrir en 2012 un centre de formation à Johannesburg. Nous sommes en effet convaincus que les appareils ATR sont parfaitement adaptés au marché africain ». Environ 10 % des ventes d'ATR conclues ces dernières années sont destinées à l'Afrique, mais il estime la demande des 20 prochaines années sur ce marché africain (appareils de 50 à 90 places) à quelque 400 avions turbopropulseurs. C'est un gros marché en devenir. Avec un rendement énergétique inégalé et des coûts d'exploitation faibles sur les liaisons courtes, les turbopropulseurs régionaux ATR se sont révélés être des "partenaires idéaux pour les compagnies aériennes africaines". Sur une liaison régionale type couvrant 800 km, par exemple entre Dar es Salam et Arusha (route opérée par Precision Air Services), un ATR 72-600 peut « consommer jusqu'à 35 % de carburant en moins que les autres turbopropulseurs régionaux, chiffre qui peut atteindre les 50 % si on le compare cette fois aux jets régionaux de même taille », déclare ATR. Selon le constructeur, les compagnies régionales africaines cherchent aujourd'hui à gagner en efficacité et en sécurité tout en répondant à leurs besoins opérationnels. Dans ce contexte, la popularité des avions ATR « ne cesse de croître » : ces avions de nouvelle génération doivent en grande partie « leurs performances exceptionnelles à leur suite avionique, la plus perfectionnée du moment, qui s'inspire de la technologie de l'Airbus A380 ». Equipés avec le nouveau système de navigation par satellite, les avions ATR sont capables d'opérer quelles que soient les conditions météorologiques auxquelles les pilotes sont confrontés. Ils peuvent ainsi atterrir facilement sur des pistes courtes en terrain accidenté ou encore dans des aéroports avec peu d'infrastructure. Fondé en 1981, ATR est devenu le leader mondial sur le marché des avions régionaux jusqu'à 90 places. Depuis sa création, ATR a vendu plus de 1300 appareils. Sa clientèle compte aujourd'hui près de 190 opérateurs dans plus de 90 pays. Les ATR ont cumulé plus de 21 millions d'heures de vol. ATR est un partenariat à parts égales entre deux acteurs aéronautiques européens majeurs, Airbus Group et Alenia Aermacchi (société du Groupe Finmeccanica). Son siège social se situe à Toulouse. ATR est certifié ISO 14001, la norme internationale de référence en matière de respect de l'environnement.