Mahathir Mohamad, ancien Premier ministre malaisien, se demande dans son blog personnel si le vol MH370, disparu et toujours introuvable depuis le 8 mars dernier, s’est bien écrasé dans le sud de l’Océan indien. Il accuse Boeing d’être responsable de sa complète disparition. Mahathir Mohamad, qui conserve une forte influence dans son parti à la tête du pays, a livré plusieurs pistes personnelles dans un article d’opinion issu de son blog pour expliquer cette énigme irrésolue qu’est la disparition du B777 de Malaysia Airlines avec 239 personnes à bord. Selon lui, si les passagers et l'équipage n'ont jamais agi pour mettre fin à ce qui se passait à bord, c’est qu’ils en étaient « en quelque sorte incapables ». « Même si le pilote voulait se suicider, le co-pilote et l'équipage de cabine ne le lui permettraient pas sans essayer de faire quelque chose, dit-il, mais personne, pas même les passagers n’ont fait quoique ce soit. » Il se demande aussi pourquoi, toujours aucun débris ou nappe de carburant, n’a été retrouvé. « Est-il possible que l’avion soit allé s’écraser en restant intact et ait coulé sans laisser aucune trace, ni même que personne n’ait ouvert une porte de secours ? » « Peut-on croire que cet avion ait tranquillement flotté dans une mer déchaînée avant de couler idéalement dans la partie la plus profonde l’océan Indien ? » L’ancien Premier ministre a aussi fait remarquer que l’hypothèse d’une désactivation (par le commandant de bord Zaharie Ahmad Shah) des systèmes de communication de l’avion n’est pas un geste anodin dans un cockpit. « Le co- pilote l’aurait remarqué et pour sa propre survie aurait essayé de faire quelque chose… A-t-il bien été désactivé ? Les membres d’équipage et les passagers étaient-ils tous handicapés ? » Mahathir Mohamad, qui a été 22 ans durant (de 1981 à 2003), Premier ministre malaisien, regrette d’ailleurs que des membres d'équipages de Malaysia Airlines aient été pris en otage pendant dix heures dans un hôtel à Pékin par des parents de passagers chinois en colère ; « parce qu’ils blâment les mauvaises personnes ». Selon lui, à notre époque où des passagers peuvent être localisés par portable, où des satellites espions peuvent photographier et identifier une personne dans son jardin, comment expliquer que Boeing laisse la possibilité de laisser se désactiver son système de transmissions d’informations ? « Soit la technologie de Boeing est pauvre, soit elle n’est pas sûre », tacle-t-il. Et de surenchérir : « Je ne voudrais plus voler dans un avion Boeing à moins que Boeing ne m’explique comment il est possible de désactiver ces systèmes. Boeing doit endosser la responsabilité d’avoir construit un avion qui peut disparaître dans les airs aussi complètement. » A noter que le gouvernement malaisien, très critiqué en raison de son inefficacité dans les recherches du B777 de Malaysia Airlines, a reçu ce week end le "soutien" de Barack Obama en voyage officiel en Asie. Boeing a pour sa part envoyé ses propres experts à Kuala Lumpur afin de travailler avec ceux de l’aviation malaisienne et internationale sur la disparition depuis le 8 mars du B777-200ER parti de Kuala Lumpur et à destination de Pékin le 8 mars dernier. De leur côté, les autorités malaisiennes doivent rendre publique dans la semaine à venir un rapport préliminaire sur le vol MH370, mais sans que l’on s’attende à ce que lumière soit faite sur l’une des plus grandes énigmes aériennes à ce jour. Pendant, ce temps, les recherches dans le sud de l’océan Indien se poursuivent sans aucun indice physique probant excepté quatre maigres signaux susceptibles de provenir des boîtes noires du B777 de Malaysia Airlines. Cette zone a depuis été ciblée et scannée par le robot sous-marin Bluefin 21. Sans résultat.