Les dirigeants de la compagnie aérienne Alitalia ont rencontré les banques vendredi, espérant boucler d’ici demain un dossier suffisant pour convaincre Etihad Airways d’entrer dans son capital. L’administrateur général de la compagnie nationale italienne Gabriele del Torchio s’envolera ce 5 mai 2014 vers Abou Dhabi, après avoir discuté avec les représentants de ses créanciers dont deux de ses investisseurs, les banques UniCredit et Intesa Sanpaolo. Selon le quotidien Il Messagero, un accord aurait été trouvé pour placer la majorité de la dette d’Alitalia, estimée à 800 millions d’euros, dans une structure séparée de défaisance – et ainsi ôter un des principaux points d’achoppement dans les discussions avec Etihad Airways (comme ce fut le cas auparavant avec Air France, qui a préféré ne pas participer à la dernière recapitalisation). Le transporteur national émirati pourrait alors investir jusqu’à 560 millions d’euros selon le quotidien, des investisseurs italiens prenant le relais pour 200 millions supplémentaires. Etihad Airways n’a pas fait de commentaire, pas plus que sur les rumeurs de suppressions d’emplois exigées qui pourraient concerner  jusqu’à 3000 salariés. Mais Air France, selon qui les exigences d’Etihad sont semblables à celles qu’elle avait posées avant la recapitalisation l’automne dernier, a expliqué que si les deux compagnies tombent enfin d’accord, elle se penchera à nouveau sur le dossier. Le ministre italien des transports Maurizio Lupi a déclaré la semaine dernière qu’Alitalia et Etihad Airways sont complémentaires, mais que toute alliance sera examinée sous l’angle d’une relance et d’un plan de développement « laissant à Alitalia son rôle de grande compagnie internationale et non de transporteur régional ».