La compagnie aérienne Lufthansa a inauguré une route estivale entre Francfort et Montréal, suspendu les ventes sur celle à destination du Venezuela, et fixé à décembre ses premiers vols avec une classe Premium. Du 16 mai au 12 octobre 2014, la compagnie nationale allemande opère cinq vols par semaine entre sa base de Francfort et l’aéroport de Montréal-Pierre Elliott Trudeau. Les vols du mardi et dimanche seront opérés en Airbus A330-300 et ceux du mercredi, jeudi et vendredi en A340-300, avec départs à 13h35 pour arriver à 15h40, et retours du Canada à 17h15 pour atterrir le lendemain à 6h30. Les rotations de Lufthansa s’ajoutent à celles proposées tous les jours par Air Canada, partenaire dans Star Alliance avec qui elle partage ses codes, sans autre concurrence. Rappelons qu’elle dessert déjà Montréal depuis Munich au quotidien. Pour le directeur Canada de la compagnie allemande Hans DeHaan, Lufthansa est « ravie de proposer aux voyageurs québécois l’accès à une seconde destination en Europe et au-delà à plus de 450 destinations dans 116 pays ». Cette nouvelle route « reflète l’engagement de la compagnie sur le marché canadien, où nous rencontrons une forte demande », a-t-il ajouté, rappelant que sa filiale Swiss y propose également un Zurich – Montréal. Sans oublier le nouveau Munich – Toronto de Lufthansa, qui sera inauguré le 5 juin Lufthansa a d’autre part décidé de suspendre temporairement la vente de billets vers Caracas, pourtant considérée comme la plus lucrative de ses routes vers l’Amérique latine, même si les cinq vols hebdomadaires seront opérés normalement « pour les passagers ayant déjà acheté un billet » selon son porte-parole. Des mesures similaires, allant de la réduction des capacités à l’arrêt complet des vols, ont déjà été prises par Air France, Air Canada, Air Europa, Alitalia, Iberia, TAP Portugal, Avianca, Copa Airlines, Tale, LAN Airlines ou American Airlines pour la même raison : l’IATA affirme que le Venezuela doit environ 4 milliards de dollars aux différents acteurs du transport aérien, en raison de disputes sur le taux de change. Enfin la classe Premium de Lufthansa, dévoilée en mars dernier, devrait faire son apparition sur les Boeing 747-8i le 10 décembre prochain : configurés pour accueillir 8 passagers en Première, 80 en classe Affaires, 32 en Premium et 244 en Economie, ils seront progressivement déployés entre sa base de Francfort et Buenos Aires, Chicago, Hong Kong, Mexico, Pékin, Sao Paulo, Washington et Los Angeles. Lufthansa vise 1,5 million de passagers par an avec cette classe, dont les nouveaux sièges, dessinés pour la compagnie par Müller/Romca Industrial Design et construits par ZIM Flugsitz, offriront 50% d’espace en plus. Côté services, les passagers optant pour la Premium auront droit à une franchise doublée pour les bagages en soute (2 x 23kg), une boisson d’accueil, une bouteille d’eau à chaque place, une trousse de toilettes et de « nombreux accessoires de voyage ». Les repas de « haute qualité » seront servis dans de la porcelaine, et l’accès aux salons d’aéroport sera proposé en option pour 25 euros. Mais l’enregistrement et l’embarquement se feront avec les passagers de classe Economie. En ce qui concerne les tarifs, Lufthansa annonce des prix « plus proches de l’Economie que de la classe Affaires », citant une moyenne de 600 euros de plus qu’en Eco pour un aller-retour transatlantique ou vers l’Asie. La compagnie explique que suite à l’introduction de sa nouvelle classe Affaires (lits plats), elle avait de fait créé un espace très large entre les deux classes traditionnelles. La Premium vient naturellement remplir cet espace, avec les arguments habituels : mieux que l’Eco, mais pas aussi cher que la Business. Outre le 747-8i, Lufthansa opère sur le long-courrier des 747-400 et des Airbus A330, A340 et A380. Les 3600 nouveaux sièges seront installés « graduellement et par type d’appareil » entre cet automne et l’été 2015 – en même temps donc que les nouveaux sièges de Première et de classe Affaires en long-courrier.

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