Un Boeing 737-700 de la compagnie aérienne Camair-Co a été saisi à Paris la semaine dernière, sa société de leasing affirmant qu’elle n’avait pas été payée. Le monocouloir de la compagnie camerounaise, immatriculé TJ-QCB, était arrivé à l’aéroport de Paris-CDG en provenance de Yaoundé le 7 juin 2014, et devait en repartir en début de journée. Pas de chance, un huissier mandaté par la société de leasing ACG (Aviation Capital Group), propriétaire du Boeing qui fait l’objet d’un contrat de 7 ans signé en 2011, en a effectué une saisie conservatoire au nom du non-paiement des échéances. Les passagers qui devaient rentrer samedi à Yaoundé auraient été replacés sur des vols de Brussels Airlines. La direction de Camair-co a réagi, dénonçant par la voix de son directeur général Fréderic Mbotto Edimo un « acte non fondé ». Il a précisé aux journaux locaux que la saisie est survenue « au moment même où un protocole d’accord entre Camair-co et le propriétaire de l’aéronef ACG est en cours de signature. Toutefois, un arrangement est en cours pour cette saisie ». Il accuse toutefois ACG de s’être « dérobée » au moment de signer un contrat d’achat pour le 737-700, et affirme avoir saisi les justices américaine et française. Des rumeurs de complot ont aussitôt fait surface au Cameroun, la télévision publique accusant des membres de Camair-co de chercher à saboter l’action du nouveau DG. La compagnie n’en est pas moins handicapée, elle qui ne possède qu’un avion en propre (un 767-300ER régulièrement en révisions, et qui devrait attendre l’arrivée en 2015 de deux Dreamliner pour être remplacé) et loue deux 737-700. Deux Xian MA-60 chinois pourraient aussi renforcer sa flotte d’ici la fin de l’année.