Le groupe aérien Air France-KLM estime qu’il n’y a aucune urgence à augmenter sa participation dans le capital d’Alitalia, suite à l’officialisation de l’investissement d’Etihad Airways dans le transporteur italien à hauteur de 49% du capital. Interrogé par de multiples médias le 26 juin 2014, le PDG du groupe franco-néerlandais Alexandre de Juniac a répété qu’un accroissement de sa participation dans Alitalia « n’est pas une décision urgente ». Il faut « pour l’instant que l’opération Alitalia/Etihad Airways se fasse, se mette en place ; après, on verra », a-t-il déclaré à France 24, sans toutefois exclure une prochaine remontée dans le capital une fois la situation d’Alitalia stabilisée – et que l’on « verra plus clair dans les intentions et le plan de développement » d’Etihad Airways. Pour M. de Juniac, cette dernière va surtout voir sa position renforcée par rapport aux deux autres grandes compagnies du Golfe, Emirates Airlines et Qatar Airways. Son homologue chez Air France Frédéric Gagey considère l’investissement de la compagnie des Emirats Arabes Unis ni comme une « grande surprise », ni comme « une menace pour Air France-KLM », a-t-il affirmé sur Radio Classique. Il rappelle que la part dans le capital d’Alitalia est passée de 25% à 7%, après le refus de sa compagnie de participer à la dernière recapitalisation l’automne dernier, et pourrait même remonter « à l’horizon de plusieurs mois mais pas avant ». Sans oublier les accords mis en place d’une part avec Alitalia (coentreprise transatlantique et sur les liaisons entre les trois hubs des membres de l’alliance SkyTeam, Paris-CDG, Rome et Amsterdam), et d’autre part entre le groupe et Etihad Airways, qui ne sont pas remis en cause.