Les enquêteurs sur la disparition le 8 mars dernier du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines pensent que tous les passagers ont perdu la vie par manque d’oxygène, avant que l’avion s’écrase quelque part dans le sud de l’Océan indien. Plus de cent jours après la disparition du vol MH370, qui transportait 239 personnes entre Kuala Lumpur et Pékin avant de disparaître des écrans radars et changer de trajectoire, les enquêteurs n’ont toujours pas la moindre preuve de ce qui s’est passé. L’ATSB (Australian Transport Safety Board), qui chapote l’enquête, a toutefois publié un rapport le 27 juin 2014 estimant qu’il était hautement probable que la cabine a fini par manquer d’oxygène, entrainant une hypoxie fatale à toutes les personnes à bord de l’avion. Sans éléments concrets mais en se basant sur de précédents accidents, les enquêteurs estiment que « au regard de ces observations, il apparaît qu’un évènement de type hypoxie/équipage frappé d’incapacité  semblent coïncider au mieux avec les derniers moments du vol, alors qu’il se dirigeait vers le sud en général ». Déjà jeudi, les enquêteurs du JACC (le Centre de coopération des agences australien, en charge des recherches dans l’Océan indien) considéraient désormais comme « très, très probable » le fait que l’avion de Malaysia Airlines était en pilotage automatique, au vu de la régularité du trajet suivi dans l’Océan indien. Ils avaient aussi publié une carte de la nouvelle zone de recherches, qui couvre 60 000 km² à l’ouest de Perth, toujours le long du « septième arc » mais plus au sud. Les recherches bathymétriques vont se poursuivre afin de créer une carte 3D des fonds marins dans cette zone. Menée par les navires Zhu Kezhen (Chine) et Fugro Equator (Australie), la mission devrait prendre au total trois mois ; elle sera suivie par la recherche proprement dite de l’épave du 777-200ER, devant débuter au mois d’août et durer 12 mois.