En raison de violents combats entre séparatistes pro-russes et légalistes ukrainiens, Alexander Hug, directeur adjoint de la mission en Ukraine de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), a annoncé que les experts internationaux renonçaient à se rendre ce dimanche sur le site du crash du vol MH17 de Malaysia Airlines, abattu  par un missile sol-air alors qu’il survolait la région de Donetsk en Ukraine. Malgré un accord conclu entre les différentes parties pour un cessez-le-feu et une sécurisation du site autour du crash du vol MH17, de violents combats ont eu lieu à proximité de la zone, ce qui a eu comme effet d’empêcher 30 experts médico-légaux ainsi que des policiers néerlandais et australiens de s'y rendre aujourd’hui . « Les combats se poursuivent. Nous ne pouvons pas prendre de risques, a expliqué Alexander Hug, responsable de la mission de l'OSCE sur place qui surenchérit . La situation en matière de sécurité sur la route vers le site et sur le site même est inacceptable pour une mission d'observation non armée. » Il prévoit cependant de déployer ses équipes demain lundi 28 juillet. Rappelons que 71 corps de victimes (sur 298) n’ont toujours pas été retrouvés, et que le temps presse en raison de la chaleur et de la décomposition des corps dix jours après le crash. Les Pays-Bas ont la délicate charge de mener l’enquête sur les causes du crash ainsi que de l’identification des victimes dont ils ont payé le plus large tribut 193 ressortissants, l'Australie en comptant de son côté 28). Une première victime a d’ailleurs seulement été identifiée hier samedi, selon le ministère néerlandais de la Justice, qui précise que le processus d’identification de tous les corps pourrait durer plusieurs mois. Devançant les conclusions de l’enquête, Londres, qui compte dix ressortissants parmi les victimes, a jugé samedi 26 juillet « hautement probable » la destruction du B777 de Malaysia Airlines par un missile sol-air. « Compte tenu du corpus important et croissant de preuves crédibles, à défaut d'information contraire convaincante, nous pensons qu'il est hautement probable que le vol MH17 ait été abattu par un système de missile sol-air russe de type SA-11 opérant depuis une zone tenue par les séparatistes soutenus par les Russes dans l'est de l'Ukraine ».