Une équipe d’enquêteurs internationaux a finalement pu revenir hier sur le site du crash du Boeing 777-200ER de la compagnie aérienne Malaysia Airlines dans l’est de l’Ukraine, mais ils ont dû en repartir plus vite que prévu en raison d’explosions à proximité. Bloqués pendant quatre jours à Donetsk pour cause de combats entre les forces ukrainiennes et les séparatistes pro-russes, quatre experts médico-légaux néerlandais et australiens accompagnés par huit observateurs de l’OSCE sont arrivés le 31 juillet 2014 sur l’un des sites du crash du vol MH17, après six heures de route « traversant à plusieurs reprises les lignes de front » selon le porte-parole de l’OSCE. Chargés de marquer les endroits où des restes humains sont visibles afin de faciliter le travail des enquêteurs, ils ne seraient restés sur place que dix minutes, des explosions retentissant à proximité selon Le Figaro. Il resterait encore sur place plus de 80 corps selon le premier ministre australien, L’arrivée des enquêteurs jeudi a été rendu possible par une trêve garantissant la sécurité du trajet entre Donetsk et le site du crash, qui a fait 298 victimes le 17 juillet apparemment suite à un tir de missile sol-air. L’armée ukrainienne a en particulier annoncé la suspension de son offensive, qui lui avait permis de prendre aux séparatistes le contrôle de plusieurs villes depuis le début de la semaine.  Si la trêve tient, une nouvelle visite d’experts internationaux sur les lieux est annoncée dès ce vendredi. Le parlement ukrainien a d’autre part accepté hier la présence d’un maximum de 700 internationaux (policer, experts ou « hommes armées ») dans l’est de l’Ukraine, afin de sécuriser le site du crash et enquêter « sans restriction ». Les premiers ministres néerlandais et malaysiens ont une fois encore appelé à la fin des combats de la part des deux camps. Selon Mark Rutte, les deux pays partagent trois priorités : « le rapatriement des victimes et de leurs effets personnels, la détermination des causes de la catastrophe et l'assurance que leurs auteurs seront poursuivis ».