La gendarmerie française a indiqué samedi 2 août en avoir fini avec son enquête in situ au Mali (au sud-est de la ville de Gossi), ainsi qu’avec les collectes de restes de corps humains et d’effets personnels. Pendant une semaine, les enquêteurs français, maliens, espagnols et algériens, ont fouillé chaque parcelle de terre du site où s’est écrasé le 24 juillet dernier, à une vitesse vertigineuse, le MD83 de Swiftair, affrété par Air Algérie, avec 118 personnes à bord dont 54 Français. Plus de 1 200 restes de corps humains ont été collectés, qui seront acheminés depuis Bamako vers Paris. Mais leur identification sera longue et difficile et pourrait prendre des semaines, des mois, et peut-être des années, selon le directeur de la police judiciaire algérienne. « Nous avons libéré le site complètement de tous les éléments biologiques qui pouvaient rester puisque nous les avons regroupés en éléments non identifiables. On a gratté le sable, on a tout regroupé de manière à ce qu'il n'y ait aucun élément appartenant à une victime qui soit laissé sur place », a précisé le colonel Patrick Touron, chef adjoint de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie française. Le site du crash a été restitué à l’armée malienne. Le MD83 à destination d’Alger, a disparu le 24 juillet des radars, 50 minutes après son décollage de Ougadougou, alors que les pilotes avaient demandé à changer leur trajectoire en raison de mauvaises conditions climatiques. Les données des deux boîtes noires récupérées sont en cours d’analyse par le Bureau d’Enquête et d’Analyses (BEA), qui devrait fournir un scénario de la catastrophe d’ici quelques semaines.