La Côte d’Ivoire a décidé dimanche d’interdire à toutes les compagnies aériennes de voler vers ou depuis les aéroports des pays touchés par l’épidémie du virus Ebola, en l’occurrence la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. La compagnie Air Côte d’Ivoire est bien sûr la première touchée par l’interdiction des vols annoncée le 11 août 2014 par le gouvernement ivoirien, elle qui dessert Conakry, Freetown et Monrovia au départ de l’aéroport d’Abidjan-Félix Houphouët-Boigny. Mais le ministre des transports a précisé que cette mesure s’applique aussi « aux autres compagnies de transporter des passagers en provenance des pays touchés par la maladie à virus Ebola à destination de la Côte d’Ivoire ». Les mesures de sécurité dans l’aéroport d’Abidjan seront également renforcées, tous les passagers étant soumis à leur arrivée à une prise de température par « thermomètre à infrarouge », et des dispositifs de lavage de mains étant mis en place. Si la Côte d’Ivoire n’a pour l’instant enregistré aucun cas suspect, l’épidémie de fièvre hémorragique a fait plus de 960 morts depuis le début de l’année, sur près de 1800 cas constatés ou suspectés en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et au Nigeria. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré la maladie comme une « urgence de santé publique de portée mondiale ». Rappelons que suite à l’annonce d’une première victime de la fièvre hémorragique au Nigeria, Arik Air avait suspendu le 28 juillet tous ses vols vers Freetown et Monrovia, imitée dès le lendemain par ASKY Airlines au Togo. Le 2 août, Emirates Airlines citait également l’épidémie pour suspendre sa route vers Conakry en Guinée, et le 5 août c’était au tour de British Airways de suspendre les lignes vers le Liberia et la Sierra Leone. Air France, Brussels Airlines, Lufthansa, Delta Air Lines ou Kenya Airways entre autres continuent de desservir les aéroports de la région, mais Gambia Bird est interdite de vol vers le Nigeria pour ne pas avoir pris de mesures suffisantes contre la propagation de la maladie.