Les autorités islandaises ont ramené au niveau orange l’alerte au trafic aérien émise à cause du réveil du volcan Bardarbunga, alors que l’EASA émettait des consignes aux compagnies aériennes et que la low cost easyJet rappelait le développement de son programme AVOID de détection des nuages de cendres. La protection civile islandaise a annoncé le 24 août 2014 que le tremblement de terre enregistré samedi sous le volcan, lui-même recouvert d’un glacier, ne s’était « vraisemblablement pas produit ». Deux autres secousses ont eu lieu hier, mais l’absence de toute trace d’éruption à la surface du glacier a conduit les services de la météo islandaise à lever l’alerte rouge, dans un rayon d’environ 200 km autour du Bardarbunga. Toutes les restrictions de vol sont désormais levées, et le trafic aérien peu retrouver son caractère normal. Rappelons que les aéroports islandais, dont celui de Reykjavik-Keflavik à 300 km du volcan, sont restés ouverts depuis le début de l’épisode volcanique. L’Agence Européenne de la Sécurité aérienne (EASA) a de son côté rappelé vendredi les consignes en cas d’éruption : elle recommande aux états de ne pas fermer les espaces aériens sauf à proximité d’un volcan dès qu’un nuage de cendres volcaniques est détecté. « La fermeture de l’espace aérien doit être une mesure de dernier recours », explique l’agence. Il s’agit avant tout d’éviter le chaos créé en 2010 par l’éruption d’un autre volcan islandais, l’Eyjafjökull, qui au nom du principe de précaution avait conduit la Commission européenne à fermer une grande partie de son espace aérien, affectant plus de 8 millions de passagers. Environ 100 000 vols avaient alors été annulés. La recommandation tient compte des essais menés depuis, en particulier par Airbus et easyJet, sur le danger représenté par les nuages de cendres et donc leur détection le plus tôt et le plus précisément possible. L’avionneur et la low cost travaillent sur le système Airborne Volcanic Object Identifier and Detector (AVOID) mis au point par Nicarnica Aviation depuis 2011, et censé détecter les particules fines jusqu’à 100 kilomètres, permettant ainsi au pilote de modifier sa trajectoire et éviter tout risque pour son avion. AVOID devrait entrer en service l’année prochaine, et aider l’aviation civile à « éviter de futures perturbations dans l’espace aérien européen en donnant aux compagnies le moyen de contourner les nuages de cendres et ainsi éviter tout risque ».