Le Boeing B777 de la Malaysia Airlines aurait été mitraillé puis abattu par un avion de combat, et non pas abattu par un missile tiré du sol, d'après les impacts sur les débris retrouvés, selon la presse russe plutôt nationaliste et partisane de la politique du Kremlin. « Les spécialistes qui ont vu les photos des parties percutées du Boeing ont dit aussitôt que les impacts ne pouvaient pas être produits par les éléments de combat du missile Bouk qui sont très spécifiques et sautent aux yeux. Aujourd'hui la version d'un chasseur Su-25 ou MiG-29 répond au mieux à toutes les questions. Le missile du système Bouk produit un effet qui diffère de celui du missile R-60 utilisé dans le combat aérien », explique Mikhaïl Khodarenoka, rédacteur en chef de la revue Vozdouchno-kosmitcheskaïa oborona (Défense aérospatiale), dont l'analyse est reprise dans la presse russe. Si le vol MH17 a d'abord été mitraillé, pourquoi l'équipage n'a-t-il pas prévenu le contrôle aérien ? Parce que l'avion militaire aurait d'abord mitraillé le cockpit, tuant sur le coup les pilotes, avance le journaliste russe. Et pourquoi un avion de combat Su-25 ou Mig-29 ? Parce que l'armée de l'air ukrainienne en est équipée, ce qui n'est pas le cas des opposants pro-russes. « Des données objectives deviennent de plus en plus nombreuses qui témoignent qu'il n'y a là-dessus aucune trace russe. Et, d'autant plus, aucune trace des miliciens du Donbass. Par contre, la découverte d'une trace ukrainienne serait désavantageuse pour de nombreuses personnes», dit Mikhaïl Khodarenoka, affirmant que l'étude des débris du B777 de Malaysia Airlines pour établir avec quelle arme il a été abattu dissiperait d'emblée tous les doutes à propos des assassins, Ukrainiens ou pro-Russes.