L’incident s’est déroulé le 23 août mais vient seulement d’être révélé samedi dans la Nouvelle République grâce au témoignage édifiant d’un des passagers. Le vol Split-Nantes d’Europe Airpost serait passé tout près du crash, à la plus grand panique des passagers. Le 23 août dernier, Benjamin Girard, avocat de Blois, a pris place, avec sa femme et ses deux filles de 4 ans et 6 mois, à bord d’un B737 d’Europe Airpost, pour un vol retour de vacances de Split (Croatie) vers Nantes. Il raconte dans les colonnes de la Nouvelle République : « Après une trentaine de minutes de vol, il y a eu du mouvement à l'intérieur de l'avion. Des gens à l'arrière ont parlé d'une panne de réacteur. Puis le commandant a confirmé qu'une panne du réacteur gauche nécessitait un atterrissage d'urgence à Venise. Il nous a dit sur le ton de la boutade que ce serait l'occasion de découvrir la ville pour ceux qui ne la connaissaient pas ». Mais l’histoire va vite virer au cauchemar. « Le commandant nous a demandé de mettre les gilets de sauvetage rapidement, d'arracher les cols de nos vêtements et d'enlever les bijoux autour du cou. il nous a dit qu'on allait amerrir et qu'il y avait un risque d'explosion et qu'il faudrait évacuer du côté opposé. Encore fallait-il savoir de quel côté il parlait! » La tension va encore grimper à l’intérieur de la cabine quand le commandant de bord « qui sanglotait » a annoncé « qu'il ne restait plus que six minutes avant le crash, mais (demandant) de ne pas paniquer. Des gens ont pleuré et crié au fond de l'avion, les familles assises à l'avant étaient plutôt calmes. » Finalement, la Boeing B737 parviendra à se poser, plutôt brutalement, sur la piste de l’aéroport Venise-Marco Polo, (situé sur le bord interne de la lagune de Venise), les passagers découvrant alors qu’un dispositif, pour prévenir tout départ d’incendie, a été mis en place par les pompiers déployés autour de l’avion. Le 29 août, soit six jours après l’incident, « Jet tour nous a adressé un mail d'excuses en précisant toutefois que nous avions reçu toute l'assistance nécessaire », précise l’avocat de formation. De son côté, Europe Airpost a déclaré  suite à l'incident « qu'à aucun moment la sécurité n'a été engagée et que cet incident ne donnera pas lieu à un dédommagement. » Suite à la parution de l'article dans les colonnes de la Nouvelle République, une source de la compagnie a partiellement démenti les propos de ce passager, en indiquant : « Le commandant n'a jamais dit que l'avion allait se crasher et tous les passagers ont été pris en charge une fois arrivés à Venise, ils ont été logés et acheminés le lendemain en France ». Mise à jour le 8 septembre : "la sécurité n’a pas été mise en cause sur le vol Split-Nantes" selon Europe Airpost