Alors que la direction d’Air France a proposé une « sortie de crise » hier soir et que le gouvernement, Manuel Valls en tête, fait pression pour que les pilotes arrêtent cette grève « insupportable » tout en dénonçant leur « attitude égoïste », le SNPL campe sur ces positions. Air France prévoit d’assurer un vol sur deux ce samedi 27 septembre, un score en très légère amélioration par rapport à vendredi. Si les syndicats de pilotes ont obtenu le retrait du projet de low cost Transavia Europe, le mouvement continue bel et bien, le SNPL exigeant des garanties sur les conditions de travail au sein de la filiale Transavia France. Ils craignent notamment un glissement de ces conditions (avantages au comité d'entreprise, couverture santé, temps de récupération plus longs) vers celui de Transavia, moins avantageux. Pourtant, la direction avait proposé hier un plan de « sortie de crise » en ne retenant de ces propositions de filiale low cost que la montée en puissance de Transavia France, les pilotes y restant employés « « aux conditions d'exploitation et de rémunération de Transavia France, afin de garantir la compétitivité de cette dernière ainsi que son développement en complémentarité avec le réseau Air France ». Mais, estimant que cela « ne répondait pas aux préoccupations de la profession », le SNPL a refusé net, exigeant pour une réponse favorable à la sortie de crise,  la nomination « sans délai d’un médiateur indépendant ». A leur tour,  la direction d’Air France et le gouvernement ont rejeté cette proposition de médiation.  «Les médiations sont utiles lorsque le dialogue social n’a pas lieu, dans le cas d’Air France il a eu lieu. Depuis 12 jours la négociation a été intense, des avancées ont été faites par la direction. La négociation est maintenant arrivée à son terme », a répondu le gouvernement, actionnaire principal avec 16 % du capital. Le premier Ministre Manuel Valls avait plus tôt dans la journée demandé aux pilotes de renoncer à leur principale revendication : l’obtention d’un contrat unique pour tous les pilotes (Air France, Hop ! et Transavia), car une égalité des traitements reste incompatible dans un  système low cost. Ce samedi, les grévistes étaient toujours majoritaires (57 % selon la direction), avec un vol sur deux assuré. Le préavis de grève du SNPL court jusqu'à mardi 30 septembre inclus.