Après 14 jours de grève et une image de marque qui s’est détériorée auprès du grand public, la direction d’Air France dévoile une opération visant à séduire à nouveau ses clients. L’opération baptisée du drôle de sobriquet d’Asap pour after strike action plan (ou plan d’action après la grève) a plus précisément été lancée « dès le début de la grève », a expliqué Patrick Alexandre, directeur général adjoint commercial passage d’Air France au Figaro, mais se prolongera jusqu’à décembre prochain. L'effort de reconquête s'imposait sachant que la grève coûtera 500 millions d’euros à Air France en prenant en compte les réservations à la baisse, de 2 à 3 %, sur les mois courant après la grève qui s’est terminée fin septembre. Air France a ainsi fait appel à des sous-traitants pour répondre aux milliers de courriers de réclamation, dont « 3 000 remboursements par jour ». Au total, plus d’un million de passagers ont demandé à repousser ou à être remboursé de leurs vols annulés. La direction a aussi demandé à ses employés d’être plus souples avec ses passagers concernant les franchises bagages, les surclassements, Miles supplémentaires, abonnements rallongés d'un mois, ou encore l’accès aux salons d’aéroport. Elle investit également dans une campagne de publicité de 3 millions d’euros, vantant les prix mini à 49 euros sur le moyen-courrier ou encore des réductions ciblées de 25 % sur des vols long-courriers, d'octobre à avril (Paris-Dakar à 500 € A/R, Panama et Jakarta à 600 €...). L’état major d’Air France sera aussi de la partie puisqu’elle viendra présenter des excuses auprès de  grands clients privilégiées de destinations long-courriers comme au Japon, au Brésil ou au Mexique. «Le lien n'a pas été rompu avec nos clients, affirme Patrick Alexandre, et nous espérons retrouver nos niveaux de réservation prégrève d'ici à décembre, bien que d'autres éléments structurels puissent les impacter, comme la situation économique de certains pays ou encore Ebola. »