Les trois compagnies aériennes ont annoncé une vague de licenciements, culminant à 994 postes chez Alitalia contre 700 pour Monarch Airlines et 200 pour Air Berlin. Selon la presse locale, la compagnie nationale italienne Alitalia procèdera dès le 31 octobre 2014 à une série de licenciements concernant 994 employés qui ont refusé de prendre part au plan de départ volontaire. 879 employés au sol, 61 pilotes et 54 hôtesses de l’air et steward seraient touché par la mesure, qui fait suite à un accord signé dimanche par deux syndicats (FIT CISL et UGL) mais pas par le plus important d’entre eux, la CGIL. Le quotidien La Stampa affirme que près de 700 personnes sont déjà sorties des comptes d’Alitalia, soit en acceptant le plan de départs volontaires soit en partant à la retraite. Toutes ces suppressions d’emploi sont une des conditions de l’arrivée d’Etihad Airways dans le capital de la compagnie italienne, à hauteur de 49%. Les rumeurs avaient mentionné jusqu’à 2000 pertes d’emplois. Il était également question de survie pour Monarch Airlines, le transporteur basé à l’aéroport de Londres-Luton venant d’être sauvé par le fonds d’investissement Greybull Capital qui a racheté 90% des parts. La restructuration va être sévère : 700 suppressions d’emplois (dont les deux tiers sur la base du volontariat) et des réductions de salaire pouvant aller jusqu’à 30% ; le tout avec l’accord des syndicats dont le BALPA, l’équivalent britannique du SNPL, qui parle des « sacrifices douloureux acceptés par les pilotes et les PNC ». La flotte passera en outre de 42 à 34 avions, et l’arrêt des vols charters et des long-courriers est programmée pour le printemps prochain. Monarch Airlines se concentrera alors exclusivement sur les routes loisirs en Europe, au départ de seulement cinq aéroports : Luton bien sûr, Gatwick, Birmingham, Leeds-Bradford et Manchester. Enfin Air Berlin a confirmé hier que 200 emplois supplémentaires vont être supprimés d’ici l’année prochaine, principalement au sol et dans les services administratifs, alors que le transporteur allemand essaie toujours de revenir dans le vert. Ayant également Etihad Airways comme actionnaire (29%), Air Berlin a déjà perdu 900 employés sur 9000 et restructuré son réseau, afin de réduire sa dette.