La nouvelle compagnie aérienne low cost Pobeda a reçu son certificat d’opération des autorités russes, et ouvert hier les réservations sur les six premières routes qu’elle desservira à partir du 1er décembre. Depuis le 11 novembre 2014, la nouvelle filiale spécialisée dans le vol pas cher d’Aeroflot propose à ses clients six destinations au départ de l’aéroport de Moscou-Vnukovo, toutes desservies quotidiennement en Boeing 737-800 de 189 places : Volgograd, Samara, Ekaterinbourg, Perm, Tyumen et Belgorod (les vols vers Kazan et Surgut ont été repoussés à plus tard). Pobeda promet de nouvelles destinations au fur et à mesure que sa flotte s’agrandira, avec pour objectif 40 avions, 45 routes et 10 millions de passagers par an d’ici 2018. Sa stratégie de low cost classique a pour ambition de « proposer des prix bas aux passagers sensible à la question des tarifs », « augmenter la mobilité des citoyens Russes » et « améliorer le transport aérien entre les différentes régions de Russie », selon le communiqué publié par Aeroflot. Lancée suite à la mort de Dobrolet sous le feu des sanctions européennes, Pobeda n’a pas pris le risque de desservir Simferopol : la première route de son prédécesseur en avait fait la cible parfaite des sanctions suite à l’annexion de la Crimée par la Russie en août dernier, deux mois après son lancement.  Prudent, le PDG d’Aeroflot Vitali Saveliev expliquait en août que le lancement de cette route « dépendrait de la demande »… Sur les dix premiers mois de l’année, le trafic aérien en Russie a progressé de +11,4% à 80,6 millions de voyageurs (pour le seul mois d’octobre, la croissance était de +7,9%).