La prise de participation par la compagnie d’Abou Dhabi, à hauteur de 49 %, dans le capital d’Alitalia a reçu l’approbation de la Commission européenne. Le feu vert accordé par Bruxelles pour l’entrée dans le capital d’Alitalia, a été conclu sous la condition que des créneaux d’atterrissage soient cédés à d’autres compagnies aériennes entre Rome Fiumicino et Belgrade, une ligne aujourd’hui desservies par les seules Alitalia et Air Serbia, deux compagnies justement détenues à 49 % par Etihad Airways. En effet, la Commission européenne craignait que cette situation de « monopole » entre les deux capitales serbe et italienne, n‘aboutisse « à des prix plus élevés et à une perte de la qualité de service pour les passagers ». Rappelons qu’après huit longs mois de négociations achoppant sur la restructuration de la dette d’Alitalia, alors en quasi-faillite, et sur le nombre de suppressions d’emplois, Etihad avait finalement accepté, en août dernier, d’investir 560 millions d’euros dans Alitalia pour en devenir actionnaire minoritaire. La compagnie d’Abou Dhabi s’est engagée à injecter au total 1,76 million d’euros dans le plan de sauvetage d’Alitalia, mais l’accord prévoit aussi la suppression de 1 635 emplois sur un total de 14 000. La nouvelle stratégie d’Alitalia visera à développer ses liaisons long-courriers depuis Rome et Milan, les plus rentables, tout en réduisant ses pertes sur son marché intérieur et des lignes régionales soumises, à la vive concurrence de low cost, telles que Ryanair ou easyJet. En Europe, Etihad dont c’est l’une des stratégies de croissance, a déjà investi dans Air Berlin (29,2%), Aer Lingus (4,99%), Air Serbia (49%) et Darwin Airline aujourd’hui renommée Etihad Regional (33,3%).