La compagnie aérienne low cost GOL Linhas Aereas Inteligentes a finalement mis en place son partage de codes avec TAP Portugal, annoncé en avril dernier, et s’est félicitée de la décision du gouvernement brésilien de relever à 49% le seuil de participation des investisseurs étrangers dans les transporteurs du pays. Depuis le 11 novembre 2014, la compagnie nationale portugaise peut proposer sous code TP 21 routes opérées par la spécialiste brésilienne du vol pas cher. Au départ de l’aéroport de Rio de Janeiro-Galeao, il s’agit des lignes vers Aracaju, Curitiba, Foz do Iguacu, Joao Pessoa, Natal, Salvador de Bahia, Sao Luiz, Sao Paulo-Guarulhos et Campinas. Depuis Sao Paulo-Guarulhos, les passagers de TAP Portugal bénéficient des vols de GOL vers Belo Horizonte, Curitiba, Florianopolis, Goiania, Maceio, Manaus, Porto Seguro, Recife et Vitoria. Enfin deux autres liaisons sont concernées, celles reliant Porto Alegre à Florianopolis et celle entre Cuiritiba et Maringa. Les deux compagnies se sont mises d’accord pour étendre cette liste à 29 destinations brésiliennes, et dans un second temps GOL pourrait commercialiser les vols opérés par TAP Portugal entre les deux pays, ainsi que vers d’autres villes européennes qui restent à définir. Elles travaillent également à lier leurs programmes de fidélité respectifs, Victoria pour TAP Portugal et Smiles pour GOL. En avril dernier, la compagnie portugaise de Star Alliance expliquait que « ce partenariat est très profitable pour ces clients en leur apportant une augmentation considérable des connexions et services mis à la disposition des passagers entre le Portugal et le Brésil ». TAP Portugal, qui opère 81 vols par semaine vers 12 destinations brésiliennes, s’était retournée vers GOL après la fusion de LAN Airlines avec TAM Brazilian Airlines, cette dernière quittant Star Alliance pour rejoindre sa partenaire chilienne chez Oneworld. De son côté, GOL se disait « très satisfaite de joindre ses forces à la compagnie aérienne qui transporte le plus de passagers entre le Brésil et l’Europe. La low cost brésilienne a d’autre part applaudi la décision du gouvernement, le plafond de la présence d’investisseurs étrangers dans le capital des compagnies du pays passant de 20% à 49%. Le CEO Paulo Kakinoff a parlé de bonne surprise, GOL comme ses concurrentes pouvant du coup aller chercher de nouveaux capitaux afin de financer l’expansion de leur réseau et de leur flotte. Rappelons que GOL compte déjà comme actionnaire Air France-KLM (1,5%) et Delta Air Lines (6,1%). On notera que sa rivale Azul a eu la réaction inverse : ce changement n’intéresse pas son fondateur David Neeleman, qui assure que la compagnie « n’en a pas besoin » en raison de sa bonne santé financière, et que si jamais il devait rechercher du capital frais, cela se ferait par le biais d’une introduction en bourse.