Un drone a failli percuter un avion de ligne Airbus A320 en vol à 213 mètres d'altitude à l'aéroport londonien Heathrow. L'incident, qui a eu lieu le 22 juillet dernier, a été rapporté hier par l'hebdomadaire Sunday Times. La collision a été évitée de justesse, raconte le journal, citant un rapport du UK Airprox Board (équivalent du Bureau d'enquêtes et d'analyses français pour la sécurité aérienne). Déjà, en mai, un ATR72 avait frôlé à peine à une vingtaine de mètres un drone "quadcopter" (à quatre hélices et donc d'une masse conséquente) à une altitude d'environ 500 mètres au dessus de l'aéroport Londres-Southend. Les pilotes soulignent la dangerosité des drones dans le ciel. Une collision avec un drone ferait bien plus de dégâts qu'une collision aviaire. Le syndicat britannique des pilotes de ligne BALPA a demandé que les drones qui partagent l'espace aérien avec des avions de ligne ou de fret ne soient "pilotés" que par des personnes ayant une formation équivalente à celle des pilotes, afin d'éviter de tels accidents. Dans un récent rapport, l’assureur aéronautique Allianz met en garde les compagnies aériennes contre  la multiplication de drones, plaçant leur utilisation par des particuliers parmi les scénarios de risques potentiels au même titre le terrorisme ou les catastrophes climatiques.