Alexandre de Juniac, le PDG du groupe Air France-KLM, n'a pas tout à fait renoncé au développement d'une filiale low cost européenne, Transavia Europe. Dans une interview accordée hier à France Info, Alexandre de Juniac est revenu sur ce projet de low cost européenne à l'origine de la longue grève des pilotes d'Air France en septembre dernier. "Le projet a été retiré mais si un jour nous pouvons rouvrir les discussions, c’est un sujet qui me parait opportun. Nous ferons cela ensemble, avec les organisations syndicales. Il faut discuter tranquillement maintenant que Transavia France est signé. C’est bien la preuve que le dialogue social, ça marche", a-t-il déclaré. Pour rappel, Transavia Europe devait être une low cost à l'échelle européenne avec des bases en dehors de l'Hexagone et donc du personnel délocalisé à moindre coût. La direction d'Air France avait finalement accepté de retirer ce projet pour se concentrer sur le développement de la filiale Transavia France, avec l'accord du SNPL, le syndicat majoritaire des pilotes. A propose de Transavia France, Alexandre de Juniac a commenté : "on va ouvrir beaucoup de lignes, principalement dans le bassin méditerranéen et en Europe. C’est une bonne nouvelle pour tous les passagers au départ d’Orly et c’est aussi une bonne nouvelle pour le groupe. Dans la palette d’offres que nous proposons, il manquait une offre low cost bien développée". Toujours sur France Info, le patron d'Air France a chiffré les pertes causées par la grève des pilotes qui avait paralysé pendant deux semaines la moitié de la flotte d'Air France : "400 millions d'euros, dont 330 millions de manière directe et 70 millions en moindre réservation dans les jours et les semaines qui ont suivi".