L’Assemblée nationale a voté hier en faveur de la privatisation des gestionnaires des aéroports de Lyon-Saint Exupéry et Nice-Côte d’Azur, l’infrastructure devant rester la propriété de l’état. Après avoir vendu 49,9% de l’aéroport de Toulouse-Blagnac au consortium sino-canadien SNC Lavalin et Symbiose, l’état français poursuit le mouvement avec deux autres importantes plateformes de province. Les députés ont adopté le 12 février 2015 le principe d’une ouverture du capital des sociétés gérant les aéroports de Lyon et Nice, les pistes et le foncier n’étant pas concernés – et l’état conservant un droit de regard sur les taxes d’aéroport. L’article 49 du projet de loi « pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques » autorise donc le transfert au secteur privé de la majorité du capital des sociétés exploitant Saint Exupéry et Côte d’Azur. Pendant les passes d’armes forcément politiques du débat, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a tenu à rappeler que l’ouverture de nouvelles lignes aériennes restait du ressort de la DGAC. La privatisation partielle de Toulouse, Lyon et Nice devrait rapporter à l’état plusieurs centaines de millions d’euros (308 déjà pour Blagnac), une recette non négligeable dans la lutte contre le déficit public – avec en outre la perspective de rentrées fiscales supplémentaires. Pour les aéroports, l’espoir est qu’une gestion privée sera plus dynamique et plus axée sur le développement du trafic aérien et des services – sans conflit d’intérêt avec une autre société dont l’état est aussi actionnaire, Air France... air-journal_aeroport Nice