Le syndicat SNPL Air France ALPA a rappelé hier les efforts consentis par les pilotes de la compagnie aérienne, qui ne sont pas touchés par le nouveau plan de départs volontaires portant sur quelques 800 postes d’employés au sol, hôtesses de l’air et stewards. Dans un communiqué du 17 février 2015, le syndicat majoritaire a tenu à réagir avec vigueur » après que « certaines déclarations opportunistes ont été faites récemment concernant le manque de participation des pilotes à l'effort de redressement du Groupe Air France-KLM », alors même que « les élections professionnelles viennent tout juste de débuter au sein d’Air France ». Le SNPL Air France ALPA rappelle donc les efforts déjà consentis par les pilotes de la compagnie : dès 2012, les pilotes ont été les premiers à s’engager dans le processus de réforme au travers de la signature par le SNPL AF ALPA du plan Transform 2015 et ont ainsi permis sa mise en œuvre dans toute l’entreprise. Les pilotes ont partagé avec les autres catégories de personnel les efforts demandés par l’entreprise dans le respect des préalables négociés. Et les effectifs pilotes ont été réduits de 9,3 % dans le cadre de Transform 2015. Le SNPL regrette « les communications outrancières de circonstance qu’il juge néfastes pour la nécessaire sérénité de l’entreprise ». Soulignant qu’un plan de départ volontaires pour les pilotes serait « paradoxal puisqu’Air France recrute par ailleurs des pilotes en vue de leur détachement » au sein de la filiale low cost Transavia, Philippe Evain, président du Bureau SNPL AF ALPA, estime qu’il ne serait « qu’un affichage et une source de dépenses inutiles d’autant que l’effectif pilotes actuel n’est pas correctement utilisé. Ce phénomène provoque des disparités d’activité préjudiciables à l’équilibre économique et social de l’entreprise ». Le syndicat rappelle que les pilotes sont prêts à étudier avec attention un éventuel projet pour Air France, dès lors qu’il participera efficacement au développement d'une compagnie qui leur est chère. Rappelons que le PDV détaillé vendredi dernier par la compagnie de l’alliance SkyTeam concerne 496 postes au sol, dont 319 équivalents temps plein chez le personnel d’accueil, les agents de pistes et autres employés uniquement dans les aéroports de province dits « de point-à-point ». Marseille-Provence sera le plus affecté par ce PDV avec 111 postes visés, devant Toulouse-Blagnac (77), Nice-Côte d’Azur (37), Lyon-Saint Exupéry (28), Strasbourg-Entzheim (27), Bastia-Poretta (24), Ajaccio-Napoléon Bonaparte (24) et Nantes-Atlantique (20). Toujours en province, Air France supprimera 16 postes à la DGI (maintenance) et 13 dans les services de support à Toulouse ; la région parisienne ne sera pas épargnée avec 148 postes supprimés dont 62 à la DGI d’Orly. Le sort réservé au personnel de cabine (environ 300) n’est pas encore connu.