La grève des pilotes de TAP portugal, prévue pour continuer jusqu’au 10 mai prochain, continue de perturber le programme de vols de TAP Portugal ce dimanche 3 mai.

Un avion sur quatre serait resté immobilisé samedi 2 mai en raison de la grève des pilotes qui réclame l'application d'accords conclus en vue de la privatisation de la compagnie aérienne. TAP Portugal rappelle aussi qu’un service minimum est assuré comme par exemple ce dimanche les vols de ou vers les Açores, Funchal ou encore de ou vers Luanda en Angola, Maputo au Mozambique, São Paulo - Guarulhos et Rio De Janeiro - Galeao au Brésil, Paris -un vol arrive à Paris depuis Lisbonne à 17h20 et un autre part de Paris pour Lisbonne à 18h05 cette fin d'après-midi- Luxembourg, Londres Heathrow, Zürich, Francfort, Bruxelles, Rome,..., ou encore Recife, Salvador au Brésil.

TAP Portugal souligne que les passagers affectés peuvent effectuer une modification sans coûts additionnels de leur réservation « pour une date qui ne sera pas affectée par la période de grève, ou bien solliciter un voucher au montant de l'achat, qui dispose d’une validité d’un an sur les vols opérés par la TAP ».

Les syndicats réclament le rétablissement de primes d’ancienneté supprimées en 2011 et l’application d’un accord d’entreprise leur attribuant entre 10 et 20% du capital en cas de privatisation. Selon la direction de la TAP, le mouvement de grève lui fera perdre 70 millions d'euros.

La privatisation de TAP Portugal était l’une des conditions exigées par l’Union européenne et le FMI en échange du plan de sauvetage de l’économie du pays de 78 milliards d’euros, lancé en 2011. Le gouvernement met donc en vente 66% du groupe TAP (qui comprend également une filiale d'entretien aéronautique TAP M&E Brazil, largement déficitaire, la compagnie régionale Portugalia et 43,9% du bagagiste Groundforce), 5% du capital étant réservé aux employés, tandis qu’il gardera le contrôle des 34% restants. Parmi les repreneurs pressentis, citons le Groupe Synergy de German Efromovitch (Avianca-TACA entre autres), la low cost brésilienne Azul de David Neeleman (fondateur de JetBlue Airways), et l’homme d’affaires portugais Miguel Pais do Amaral allié à l’ancien propriétaire de Continental Airlines. Air Europa, trop déficitaire, a jeté l’éponge.