Les compagnies aériennes Delta Air Lines et American Airlines (US Airways y compris) mettront fin mardi à leur accord interligne, la première reprochant à la seconde un déséquilibre dans le nombre de passagers transférés lors de problèmes opérationnels (IROPs) comme les mauvaises conditions climatiques. Dans son communiqué du 11 septembre 2015, Delta Air Lines précise que tous les billets émis avant demain, principalement dans les agences de voyages, seront honorés dans les conditions actuelles : elles permettent entre autres de transférer un passager et ses bagages d’une compagnie à l’autre, mais aussi de combiner des vols opérés par tous les transporteurs couverts par l’accord interligne. Ce type d’accord, quasi universel dans le transport aérien, implique un tarif standard. Or Delta Air Lines avait demandé à American Airlines de renégocier ce tarif, ayant constaté que cette dernière lui transférait cinq fois plus de passagers en cas de problème que dans l’autre sens (ratio valable pour juillet). « Malheureusement, nous ne sommes pas parvenus à trouver un accord avec American qui reflète de façon adéquate le nombre de clients en IROPS qu’elle nous transfère », explique dans un communiqué Eric Phillips, vice-président en charge de la gestion des recettes chez Delta. Le rythme des transferts constaté en juillet prouvait que « l’accord n’était plus mutuellement bénéfique », ajoute-t-il. Et de citer les statistiques du Department of Transport, selon qui 99,3% des vols de Delta ont été opérés pendant les sept premiers mois de l’année – et n’ont donc pas nécessité de transfert des passagers vers d’autres compagnies. Delta Air Lines conclut son communiqué en rappelant que d’autres accords interlignes sont maintenus en l’état – y compris avec United Airlines qui selon l’agence Bloomberg lui transfère encore plus de passagers, mais a accepté de renégocier les tarifs.