La compagnie aérienne Thai Airways a mis fin à sa liaison entre Bangkok et Los Angeles, continuant à faire des coupes sombres dans son réseau dans le cadre de la restructuration lancée en janvier dernier. Après avoir supprimé les routes entre sa base à l’aéroport de Bangkok-Suvarnabhumi et Johannesburg, Moscou et Madrid ainsi que celle reliant Phuket à Séoul, la compagnie nationale de Thaïlande continue de délester son réseau des liaisons non rentables. Depuis le 25 octobre 2015, elle a abandonné la liaison BangkokLos Angeles, opérée via Séoul (elle avait desservi l’aéroport californien en direct jusqu’en 2012). Quatre rotations hebdomadaires étaient initialement prévues cet hiver, à bord de Boeing 777-300ER (24 sièges en Première, 18 en classe Affaires et 306 en classe Economie), en concurrence indirecte avec Delta Air Lines (via Tokyo-Narita) et la plupart des grandes compagnies d’Asie-Pacifique : les deux aéroports sont aussi desservis par Air China, ANA (All Nippon Airways), Cathay Pacific, China Airlines, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, EVA Air, Japan Airlines, Korean Air, Philippine Airlines, Qantas ou Singapore Airlines – sans parler des compagnies européennes ou du Golfe. La compagnie de Star Alliance abandonne donc définitivement les Etats-Unis, la route directe vers New York-JFK ayant été supprimée en juillet 2008 en raison de coûts excessifs dus en partie à l’utilisation d’Airbus A340-500. Rappelons que la suppression par Thai Airways de la route vers Rome-Fiumicino, initialement prévu vendredi, a été reportée au 31 janvier 2016. La capitale italienne bénéficiera donc cet hiver de quatre rotations hebdomadaires opérées en 747-400 (10 places en Première, 40 en classe Affaires, 325 en classe Economie). Les départs sont programmés lundi, mercredi, vendredi et dimanche à 0h01 (arrivée 5h55), les vols retour quittant Rome à 13h30 (arrivée le lendemain à 6h05). Pas de concurrence pourtant sur cette route pour Thai Airways, qui continue à desservir Milan-Malpensa ; mais Emirates Airlines, Etihad Airways et Qatar Airways proposent de multiples rotations quotidiennes entre les deux capitales via leurs hubs respectifs. Et elle propose cet hiver à Paris-CDG un vol quotidien en Airbus A380 : départ de Bangkok à 0h05 (arrivée 6h50) et retour de France à 12h55 (arrivée le lendemain à 6h05), en concurrence avec Air France. La compagnie thaïe avait déjà réduit ses capacités cet été, et engagé comme consultant un ancien CEO d’Oman Air, l’Australien Wayne Pearce, dont elle attend une stratégie marketing et commerciale – un des points faibles mis en avant quand elle avait annoncé sa restructuration, après avoir affiché une perte de 252 millions d’euros sur les neuf premiers mois de 2014 (le troisième trimestre a dégagé un profit grâce aux taux de change), et une dette estimée à plus de 7 milliards d’euros.