Un enquêteur égyptien sous couvert d’anonymat a déclaré être «  sûrs à 90% »  qu’une bombe est à l’origine du crash de l’A321 de la compagnie russe Metrojet dans la péninsule du Sinaï égyptien (224 morts). Hier, les autorités égyptiennes de l’Aviation civile s’étaient pourtant montré réticentes à évoquer la piste terroriste, déclarant étudier toutes les possibilités.

«Les analyses effectuées jusqu'ici sur le bruit sur la boîte noire indiquent qu'il s'agit d'une bombe », a déclaré un membre du comité d'enquête égyptien, sous couvert d’anonymat. «Nous sommes sûrs à 90% qu'il s'agit d'une bombe », a-t-il poursuivi. Quant aux 10 % de chances restantes, il explique ne pas pouvoir « en parler maintenant ».

La thèse terroriste, si elle doit être officiellement confirmée par les enquêteurs, est en tous les cas toujours plus officiellement évoquée par les politiques du monde entier (sauf les Egyptiens à ce jour), et ce alors que la Grande-Bretagne et la Russie évacuent leurs ressortissants de la région de Charm el-Cheik, d'où avait décollé l'avion de Metrojet, avec force précautions. Le Premier ministre Manuel Valls a ainsi déclaré ce dimanche que s’il ne fallait « écarter aucune hypothèse », la thèse terroriste était « « bien sûr prise très au sérieux ».

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, James Cameron en Grande-Bretagne, ont eux aussi ouvertement évoqué la piste d’une bombe à bord,

Rappelons que la branche égyptienne de Daech a revendiqué à plusieurs reprise en être l’auteur.