Un retraité du Raid, soupçonné d’avoir placé dans les toilettes d’un avion de la compagnie aérienne Air France un objet ressemblant à une bombe, a été placé en garde à vue avant d’être relâché. Le parquet de Bobigny a ouvert une enquête pour « entrave à la circulation des aéronefs et mise en danger de la vie d'autrui », Air France déposant de son côté une plainte contre X pour « mise en danger de la vie d'autrui », après l’atterrissage en urgence à l’aéroport de Mombasa du vol AF463 reliant l’île Maurice à Paris-CDG dans la nuit de samedi à dimanche. La justice française attendait encore le 21 décembre 2015 les résultats de l’enquête de la police kenyane, le manque d’éléments matériels et des explications qualifiées de « crédibles » entrainant l’arrêt de la garde à vue de l’ancien policier réunionnais : selon l’équipage, l’homme de 58 ans s’était rendu aux toilettes à plusieurs reprises durant le vol. Il ne serait pas encore « totalement hors de cause » selon des sources policières. L’objet suspect découvert dans le Boeing 777-300ER d’Air France n’était en fait selon le PDG Frédéric Gagey qu’un « ensemble de cartons, de papiers et d'un minuteur de cuisine ». Il avait été découvert par une hôtesse de l’air dans un placard situé derrière le miroir des toilettes, et était parfaitement inoffensif. Après une journée passée au Kenya, les 459 passagers et 14 membres d’équipage du vol AF463 sont arrivés hier matin à Roissy.