Les voyageurs ayant une double nationalité ou ayant récemment visité l’Iran, l’Irak, la Syrie ou le Soudan ne pourront plus bénéficier de l’exemption de visa du programme ESTA pour se rendre aux Etats-Unis. Depuis le 21 janvier 2016, les Etats-Unis ont ajouté des restrictions au programme ESTA (Electronic System for Travel Authorization), à première vue pour des raisons évidentes de lutte contre le terrorisme. Ainsi les personnes ayant une double nationalité irakienne, syrienne ou soudanaise, ou qui se sont rendus dans ces trois pays ces cinq dernières années, ne peuvent plus bénéficier de l’exemption de visa : ils devront demander un visa via les ambassades, consulats ou autres voies officielles. Des exceptions restent possibles pour les individus travaillant pour des organisations humanitaires, ainsi que pour les journalistes et pour les hommes d’affaires « légitimes ». Plus étonnant est l’ajout de l’Iran à cette liste, faisant partie de la loi Improvement and Terrorist Travel Prevention Act of 2015 signée par le président Obama le 18 décembre, mais seulement rendue publique que mercredi dernier, alors que la plupart des sanctions frappant le pays sont en train d’être levées et que le tourisme s’y développe. Les restrictions sont les mêmes pour les binationaux comme pour ceux qui s’y sont rendus depuis le 1er mars 2011, avec les mêmes exceptions pour les humanitaires, hommes d’affaires et journalistes – plus les individus appartenant à des organisations régionales ou internationales, ou ayant effectué des voyages officiels de leur gouvernement. Ces nouvelles règles n’interdisent bien sûr pas les voyages aux Etats-Unis, elles rendent juste le parcours un peu plus compliqué en fonction des voyages antérieurs – en particulier pour les touristes français, belges, suisses, de Monaco ou du Luxembourg, pour ne citer que les francophones. Avertissement : si vous vous préparez à partir avec une exemption de visa et avez par exemple visité Téhéran ou la province iranienne récemment, votre exemption pourrait être annulée. L’immense majorité des voyageurs vers les Etats-Unis ne sera pas affectée, mais cinq pays seraient particulièrement touchés par la mesure : la France, l’Allemagne, le Royaume Uni, l’Australie et la Suède.