La compagnie aérienne British Airways effectuera en juillet son retour entre Londres et Téhéran, après seize ans d’absence sous ses propres couleurs. Elle a d’autre part prévenu les futurs acquéreurs de l’aéroport de Londres-City : toute hausse des charges provoquera une baisse de son activité. A partir du 10 juillet 2016, la compagnie nationale britannique proposera six vols par semaine entre sa base à Londres-Heathrow et l’aéroport de Téhéran-Imam Khomeini, opérés en Boeing 777-200ER pouvant accueillir 14 passagers en Première, 48 en classe Affaires, 40 en Premium et 124 en Economie. Les départs sont programmés tous les jours sauf dimanche à 21h10 pour arriver le lendemain à 6h25, les vols retour quittant l’Iran tous les jours sauf lundi à 8h35 pour se poser à 11h10 (une septième rotation hebdomadaire sera ajoutée fin octobre). British Airways sera en concurrence directe avec Iran Air sur cette route abandonnée en 2000, mais qu’elle proposait jusqu’en octobre 2012 en partage de codes avec BMI (rachetée par le groupe IAG). La compagnie de l’alliance Oneworld avait opéré en 1946 ses premiers vols vers la capitale iranienne. Selon son directeur Planning Réseau Neil Cottrell, « l’Iran est une économie importante et en pleine croissance, et Téhéran une ville brillante pour les affaires ; nous sommes incroyablement excités à l’idée d’ajouter à notre réseau une nouvelle porte d’entrée vers le Moyen-Orient ». Il rappelle que la récente levée des sanctions internationales contre le pays « ouvre des perspectives nouvelles » en particulier pour le tourisme. Cette nouvelle liaison est l’une des quatorze annoncées pour 2016, parmi lesquelles Lima au Pérou, le Costa Rica ou San José en Californie. British Airways était la dernière des grandes compagnies européennes à ne pas avoir annoncé son retour à Téhéran : celui d’Air France est prévu pour le 18 avril depuis Paris-CDG, et celui de Lufthansa deux jours plus tôt en provenance de Francfort (quelques jours après sa filiale low cost Eurowings). Turkish Airlines, Alitalia, Aeroflot, Austrian Airlines et Aegean Airlines sont déjà présentes dans la capitale iranienne, tout comme Emirates Airlines, Etihad Airways, Qatar Airways ou China Southern Airlines entre autres. air-journal_Londres City aeroportPlus près de sa base, British Airways continue ses avertissements aux gestionnaires et décideurs des aéroports de la capitale : si les futurs acheteurs de Londres-City, mis en vente pour quelques 2 milliards de livres, s’imaginent pouvoir récupérer leur mise en augmentant les taxes et charges, elle quittera immédiatement la plateforme la plus proche des quartiers d’affaires. Willie Walsh, patron du groupe IAG, explique dans le Financial Times que la compagnie « ne restera pas à son niveau de présence actuel » en cas d’augmentation, les marges qu’elle dégage à Londres-City ne pouvant « honnêtement » pas le supporter. Il avait déjà exprimé des réticences au vu du prix estimé de l’aéroport favori des voyageurs d’affaires, mis en vente en aout dernier par son propriétaire Global Infrastructure Partners. Et ses menaces ont un poids : elle y opère avec sa filiale Cityflyer 34 routes, contre 29 pour l’ensemble de ses concurrentes…