La compagnie aérienne low cost easyJet a accueilli hier le Premier ministre David Cameron dans son quartier général, l’occasion de rappeler les raisons pour lesquelles elle veut que le pays reste dans l’Union Européenne. A moins d’un mois du référendum sur la sortie ou non de la Grande Bretagne de l’Union Européenne, référendum qui se tiendra le 23 juin, la première spécialiste britannique du vol pas cher a écouté le 24 mai 2016 David Cameron faire campagne contre le Brexit dans ses locaux à l’aéroport de Londres-Luton. Des centaines d’employés étaient présents, des pilotes au personnel de cabine en passant par les ingénieurs et le staff administratif, et ont pu poser des questions au dirigeant du pays. Ce qui n’a pas dû poser beaucoup de problèmes à en croire le communiqué d’easyJet, dans lequel la CEO Carolyn McCall égrène les raisons de rester dans l’Union. EasyJet « a été fondée en résultat de la dérégulation du ciel européen », rappelle la dirigeante, « et nous sommes maintenant une compagnie paneuropéenne avec plus de 800 routes dans 31 pays. L’Airbus A320 présent dans son hangar « est entièrement fabriqué en Europe » assure-t-elle en citant « les ailes et d’autres composants assemblées ici au Royaume Uni », et pour easyJet comme pour ses passagers « faire partie de l’Union européenne a été une bonne chose ». La zone d’aviation commune créée par l’EU « permet à toutes les compagnies du continent de voler « partout en Europe. C’est tout. Il n’y a pas de restrictions, de limite, de coûts. C’est ce qui a permis aux compagnies de maintenir des coûts bas, et a permis aux compagnies à bas prix comme easyJet de se développer », plaide la dirigeante. Avant de rappeler que depuis l’introduction de ce ciel ouvert, le prix du billet d’avion a baissé de 40% mais le nombre de lignes a augmenté de 180%, soutenant la croissance britannique dans les secteurs du voyage et du tourisme, « qui représentent désormais 188 milliards de livres et plus de 10% de l’économie » mais aussi plus de quatre millions d’emplois directs et indirects (12% du total du pays). Carolyn McCall conclut son argumentaire en expliquant que toute sortie de l’UE entrainerait de « nouveaux et restrictifsarrangements » dans l’aviation, renforçant les coûts et donc entrainant probablement une hausse du prix du billet pour ses 70 millions de passagers. Sans oublier la baisse de la monnaie locale, qui rendrait les vacances à l’étranger beaucoup plus chères… Rappelons que son « meilleur ennemi » Michael O’Leary de Ryanair a lui aussi fermement pris parti pour un maintien de la Grande Bretagne dans l’Union européenne, tout comme le patron de Virgin Atlantic Richard Branson. Mais celui du groupe IAG (British Airways, Iberia, Aer Lingus  et Vueling) Willie Walsh estime qu’une sortie n’aura pas d’impact significatif sur la compagnie…