L'avionneur Airbus impose désormais 8 heures de travail supplémentaires aux 1500 salariés travaillant sur la chaîne d'assemblage final (FAL) de l'A350 à Toulouse,  rapporte le quotidien Les Echos. L'objectif est de «livrer 50 A350 cette année, contre 16 en 2015» comme l'a promis son PDG Fabrice Brégier. Les 1500 "compagnons" de la FAL A350 devront travailler jusqu'à 42 heures par semaine. Entre janvier et juillet 2016, seuls 15 A350 ont été livrés. C'est donc la course contre la montre pour sortir 35 autres appareils d'ici à la fin de l'année afin d'atteindre l'objectif de 50 appareils en 2016. « Au lieu de finir à minuit, l'équipe du soir termine à 1h du matinCeux de l'équipe du matin doivent venir travailler un samedi sur deux de 6h à midi. Et le vendredi, au lieu de finir à 17h, c'est jusqu'à 20h30 », raconte un représentant du personnel, cité par Les Echos. Un rythme soutenu de travail qui suscite quelques mécontentements sur la FAL A350 : « Sur un seul poste, on a ainsi atteint jusqu'à 300 heures supplémentaires sur un mois ! Et pendant ce temps, les effectifs diminuent et les moyens et l'approvisionnement ne suivent pas ». Entre le début de l’année et fin juillet, Airbus a livré à ses clients 339 avions, contre 432 pour Boeing. Malgré ses difficultés avec les sous-traitants (à l'exemple de Zodiac Aerospace qui avait livré très en retard des sièges) qui ont affecté en particulier les livraisons des A320neo et A350, l'avionneur européen maintient son objectif de 650 livraisons en 2016.