Ayant retiré de son offre une pâtisserie préparée par une entreprise israélienne opérant en Cisjordanie, Brussels Airlines fait face actuellement à une violente campagne de boycott en Israël. La compagnie belge avait retiré le mois dernier cette pâtisserie appelée "Vanilla Halva" de son offre à bord parce que le produit ne correspondait pas à ses attentes. Mais des associations pro-palestiniennes ont interprété ce retrait autrement, affirmant que "Vanilla Halva" avait été retirée parque que Brussels Airlines avait pris connaissance de la nature du produit "et des institutions illégales et violentes derrière lui". Un produit fabriqué par des colons juifs installés dans un territoire palestinien occupé, selon la terminologie politique des pro-Palestiniens. Prenant aux mots les associations pro-palestiniennes, des Israéliens accusent Brussels Airlines d'"antisémitisme" et de "discrimination". Sur les réseaux sociaux et dans les médias, ils appellent au boycott de la compagnie belge. La petite pâtisserie "Vanilla Halva" est en passe de devenir une affaire d'Etat, puisque le ministre israélien du Tourisme, Yariv Levin, est intervenu hier publiquement en faveur du boycott, sans prendre de gant : "Une telle compagnie n’a pas sa place dans le ciel de l’Etat d’Israël, a-t-il déclaré, et son nom doit être effacé du tableau des vols de l’aéroport Ben Gourion". Pour sa part, Brussels Airlines a expliqué clairement, ce retrait n’est en rien politique : "Brussels Airlines vole depuis 13 ans vers Israël, notre seule destination au Moyen -Orient, et nous n’avons jamais cessé de le faire (…). Nous sommes là pour rester et nous proposons plusieurs produits israéliens, que nous choisissons souverainement, à bord de nos vols. Nous ne nous mêlons pas des discussions politiques et restons neutres."