Acheté d’occasion à titre privé, le 757-200 du futur président des Etats-Unis Donald Trump vaudrait aujourd’hui plus de 100 millions d’euros suite aux investissements selon son propriétaire, et serait capable de voler seize heures durant sans escale. Histoire d’un avion commercial devenu privé.

Construit en 1991, le 757-200 a fait sa propre carrière commerciale avant de devenir la propriété de Paul Allen de 1995 à 2010, co-fondateur de Microsoft. Donald Trump le rachète en 1991 pour remplacer son 727 deux fois plus petit, âgé de 43 ans et vendu pour moins de 8 millions d’euros, ce dernier modèle ayant eu du mal à se vendre. Il le rénove entièrement  pour 100 millions d’euros, dit-il, sans cacher un côté ouvertement bling-bling qui lui sied si bien.

Sur cet avion surnommé « T-Bird », il a de suite remplacé les réacteurs par des moteurs Rolls-Royce plus puissants, qui lui assurent une durée de vol théorique de 16 heures et mis en place une planche de bord tout écran pour les pilotes. Il a aussi multiplié les fonctionnalités :  43 places assises (au lieu des 186 à 289 passagers sièges en configuration commerciale classique), salle à manger, chambre privée équipée d'un grand écran plat de télévision, une autre pour des invités, salle de bain avec robinetterie plaquée 24 carats, comme les ceintures de sécurité...

Une heure de vol en ce et privé coûterait environ 10 800 dollars, y compris le carburant. Trump a ainsi pu se permettre de payer sur ces deniers de campagne, grandement financés par sa fortune personnelle, quelque 506 000 dollars de voyages de campagne présidentielle rien qu’au deuxième trimestre de cette année.

Quant à savoir ce que pourra changer les quatre prochaines années de présidence américaine sur l’aviation commerciale des Etats-Unis et mondiale , difficile à dire tant que Donald Trump n’aura pas fait savoir ce qu’il compte réellement faire. Certaines promesses électorales ont été depuis les résultats de l'élection adoucies ou restent toujours floues comme pour sa volonté de protections douanières.

Pour souvenir, rappelons-nous qu’il disait, suite à une visite de « l’incroyable aéroport » de Dubai, fin septembre, qu’en comparaison les aéroports américains ressemblaient à ceux du « tiers monde », citant l’aéroport de Los Angeles (LAX) et ceux de New York: LaGuardia, John F. Kennedy et Newark.

Rappelons quand même que l’aéroport de LaGuardia prévoit un plan d’investissement de 4 milliards de dollars, approuvé en mars dernier par le  Port Authority of New York and New Jersey qui le gère. La première étape de cet aéroport comme neuf doit être achevée en 2019, la suite des travaux devant commencer dix huit mois après, selon The Business Insider.

https://www.youtube.com/watch?v=UZq3iCn2y74

Ou cliquer ici.