Le groupe Airbus devrait annoncer ce mardi lors d’une réunion de son Comité européen à son siège à Blagnac 1.300 suppressions de postes, affirment les syndicats. "1.357 postes seront soit supprimés, soit transférés, sur un total de 10.000 emplois", selon la CFE-CGC, deuxième syndicat du groupe. Si le groupe Airbus se porte bien avec un carnet de commandes d'avions de près de 1.000 milliards d’euros, soit huit à dix ans de production, ce plan de suppression d'emplois est la conséquence de la fusion entre la maison mère Airbus Group (ex-EADS) et sa filiale aéronautique. Il s'agit d'éliminer des postes qui font doublon au sein des services Finance et Relation humaine. En France, le site de Suresnes (Hauts-de-Seine), qui emploie 650 salariés, serait particulièrement touché, les syndicats évoquant sa fermeture pure et simple. En Allemagne, le site d'Ottobrunn, près de Munich, devrait lui aussi être très impacté. Ce chiffre de 1.300 suppressions de postes fait craindre des licenciements secs, s'inquiètent les syndicats. Toutefois, Fabrice Brégier, le PDG d'Airbus, a assuré jeudi que son groupe avait "une tradition de dialogue social qui a toujours permis, normalement, de trouver des solutions..." Airbus emploie près de 140.000 personnes dans le monde, et 54.000 en France.