La compagnie aérienne Tunisair est désormais dirigée par Elyes Mnakbi, remplaçant la PDG Sara Rejeb qui part aux chemins de fer tunisiens avec le sentiment d’un devoir accompli, 2016 ayant été marqué par une nette reprise après une année 2015 difficile. Un colonel de l’Armée de l’air est devenu PDG de la compagnie nationale tunisienne, après une année marquée par une « nette reprise de l’activité ». Lors de l’Assemblée générale du 29 décembre 2016, la dirigeante sortante Sara Rejeb a présenté l’état des lieux de ces deux dernières années ainsi que les perspectives de 2017, dans le cadre de la mise en œuvre des « orientations stratégiques 2020 qui ont pour objectif d’assurer la rentabilité financière tout en respectant les standards de qualité et de sécurité de l’industrie ». Dans un long communiqué, elle précise que Tunisair a enregistré en 2016 une « hausse de plus de 9% du trafic et de deux points du coefficient de remplissage », démontrant ainsi « l’amélioration des performances commerciales » de la compagnie.  Sara Rejeb rappelle aussi les réalisations qui ont marqué l’année dernière telles que la reprise de l’activité de Tunisie Catering ; le développement du réseau africain, européen et transatlantique par l’ouverture d’une ligne aérienne vers Niamey, l’augmentation du nombre de fréquences vers ses destinations subsahariennes, la reprise des liaisons vers Moscou et vers Prague, et bien sûr l’ouverture de la ligne de Montréal, « concrétisée grâce à l’exécution du plan de renouvellement de la flotte » et la réception de deux Airbus A330-200. La vente récente de l’A340, et celle des quatre Boeing 737-500 en cours de finalisation, permettront à la compagnie « d’éliminer les charges considérables liées au stockage de ses machines et de renflouer sa trésorerie ». La PDG note également un redressement de la tendance de trafic et de chiffre d’affaires, tout en améliorant le remplissage de ses avions. Cependant, il reste encore selon Sara Rejeb « une importante marge d'amélioration » pour l’an 2017, et les efforts devraient être intensifiés pour accélérer la mise en œuvre du plan de redressement : il inclut une amélioration de la productivité, l’adoption d’un nouveau mode de gouvernance, l’amélioration de la qualité de service, une meilleure gestion des filiales, la modernisation des outils de gestion, et bien sûr la réduction des coûts et l’augmentation des recettes. Tunisair revient aussi sur les résultats de 2015, une année marquée à l’échelle internationale par « des indicateurs globalement positifs dans l’industrie du transport aérien », se traduisant notamment par l’amélioration du trafic, des capacités offertes et des coefficients de remplissage moyens. Mais la compagnie « n’a pas pu profiter » de cette tendance mondiale, Sara Rejeb évoquant une année difficile dans un contexte largement défavorable, « notamment les difficultés économiques de notre pays, les attentats terroristes et la situation critique en Libye » - parmi  les facteurs principaux causant « la régression de l’activité » de Tunisair. L’activité charter, fortement dépendante des flux touristiques, a été la plus affectée avec une baisse de 63,3% du nombre de passagers transportés par rapport à 2014. Mais malgré cette contre-performance au niveau de l’activité, Tunisair a enregistré en 2015 des résultats d’exploitation « nettement meilleurs qu’en 2014 », en réduisant son déficit d’exploitation de 45,6 MD à -50,1MD en 2015. Cette amélioration a pu être réalisée grâce, notamment, à la baisse du prix du carburant avions et aux « effets du programme de compression des charges et d’amélioration des recettes auxiliaires engagé par la compagnie dans le cadre du plan de redressement ».