L’aéroport de Saint Etienne-Bouthéon a décidé de ne plus verser d’aides financières aux compagnies aériennes low cost : les vols de Ryanair prendront fin dès l’automne, et ceux de Pegasus Airlines en juin 2018. L’aéroport stéphanois a décidé qu’il ne pouvait plus se permettre de financer la présence de low cost, ce qui entrainera la disparition dès octobre 2017 des liaisons vers Fès et Porto opérées par la spécialiste irlandaise du vol pas cher, et de celle vers Istanbul proposées par sa rivale turque en juin 2018. Faisant face à un déficit de 2,4 millions d’euros en 2016, le Syndicat mixte de l’aéroport de Saint-Etienne avait lancé un appel d’offre : un seul candidat avait répondu, SNC Lavallin, mais sa proposition a été rejetée à l’unanimité vendredi. Le gestionnaire de la plateforme a donc décidé de ne pas renouveler les contrats des deux low cost présentes : Ryanair, qui desservait la ville en provenance de Porto-Francisco Sa Carneiro depuis 2009 et de Fès-Saïss depuis 2013, et Pegasus Airlines qui avait inauguré en 2010 sa liaison depuis Istanbul-Sabiha Gökcen. « Nous devons trouver un nouveau modèle économique à cette infrastructure indispensable au département », a expliqué Bernard Bonne, le président du Syndicat dans les colonnes du Progrès. La subvention versée à Ryanair serait par exemple de 700.000 euros par an selon Lyon-Métropole. Les passagers des trois liaisons supprimées peuvent déjà se reporter sur celles assurées à Lyon-Saint Exupéry pour Istanbul (avec Turkish Airlines) et Porto (avec easyJet et Transavia France) ; pour aller à Fès en revanche, aucune liaison directe n’est proposée. Rappelons que Saint Etienne propose également des lignes régulières vers Oran le jeudi et Sétif le vendredi avec Atlas Atlantique Airlines (celle annoncée vers Constantine n’est pas ouverte à la réservation).