Le PDG du groupe Aéroports de Paris (ADP) est contre l’installation de filtrage des passagers à l’extérieur des aéroports. A terme, il préconise plutôt le développement de la reconnaissance faciale. Le trafic est normal ce 20 mars 2017 à l’aéroport de Paris-Orly, où un homme a été abattu samedi après avoir tenté de dérober l’arme d’une militaire de l’opération Sentinelle. Interrogé par France inter, le patron des aéroports parisiens Augustin de Romanet a admis que l’homme n’avait pas été fouillé (il transportait de l’essence), mai sil s’est opposé au principe de « contrôles dans les zones publiques » comme les abords des terminaux, les parcs de stationnement ou les routes d’accès. « Si vous fouillez à l'entrée de zone publique, vous créez de nouvelles files d'attente, vous créez des abcès de fixation qui sont des cibles extraordinaires pour des terroristes potentiels », explique le dirigeant selon qui « est-ce qu'il faut créer des cibles à l'extérieur des aéroports? Pour moi la réponse est non ». A propos des contrôles à plusieurs kilomètres des aérogares comme à Tel Aviv, qu’il avait visité en octobre dernier, il a comparé les seize millions de passagers par an de l’aéroport israélien (près de 18 en 2016) aux 66 millions accueillis par Roissy et 30 millions accueillis à Orly : ce n’est « pas réalisable » vu la taille des embouteillages qui seraient créés.  M. de Romanet préfère mettre en avant, « à terme», le développement de la reconnaissance faciale : « la cible que nous devons atteindre, c'est celle qui consisterait à avoir en mémoire les caractéristiques des visages de toutes les personnes qui sont suspectées d'être dangereuses, et d'avoir des caméras qui avec reconnaissance faciale, identifient sans délai la connexion entre le visage fiché et l'image prise par la caméra », précise-t-il sur France inter. Avant de rappeler que le principe est déjà mis en œuvre à Orly, où 2000 caméras sont en place, mais uniquement « pour faciliter la rapidité du passage aux frontières, pas pour détecter les personnes jugées dangereuses »… Quelque 7000 personnes sont aujourd’hui déployées pour la sécurité dans les aéroports de Paris-Charles de Gaulle, d’Orly et du Bourget. Dans l’attaque de samedi, seul l’a