Le transport de passagers aériens connait une croissance toujours vigoureuse selon la DGAC, avec une progression de 4,4% en février malgré le jour de moins par rapport à 2016. Même si l’effet calendaire est défavorable en février 2017, avec 28 jours cette année contre 29 en 2016, la croissance du trafic reste très soutenue ce mois-ci : d’après l’indice mensuel TendanCiel de la Direction générale de l’aviation civile, la progression du nombre de voyageurs s’élève à +4,4% en données brutes et atteint +7,5% à nombre de jours constant, retrouvant ainsi le chiffre observé en janvier. Un an après la baisse consécutive aux attentats de Paris, le rebond du transport aérien se confirme en ce début d’année, tout particulièrement sur le trafic international. LA DGAC précise que les résultats ci-dessous sont affichés en données brutes ; il convient d'ajouter +3,2 points environ sur les chiffres de croissance du mois de février pour corriger l'effet calendrier (cette correction pouvant varier légèrement selon les faisceaux). Le marché intérieur demeure plutôt bien orienté malgré une évolution brute plutôt atone (-0,4%). Les liaisons transversales en Métropole s’avèrent les plus dynamiques (+2,3%) à l'inverse des lignes radiales (respectivement -1,7%), le trafic touchant l'Outre-Mer demeurant dans une position médiane (0,0%). Le trafic international constitue le principal moteur de la croissance du trafic (+5,8%). Février confirme la tendance initiée depuis novembre dernier : l'intensification du trafic reste particulièrement dense avec l'Europe, l'Afrique et l'Asie (entre +5,6% et +7,9%) mais nettement plus modérée avec l'Amérique (+2,4%). La croissance concerne le trafic avec la plupart des pays, et notamment Royaume-Uni, pays du Maghreb, Canada, Japon, Russie ; on enregistre en revanche une désaffection prononcée des liaisons avec le Brésil et la Turquie. Côté pavillons, les transporteurs nationaux voient leur volume d'activité progresser, moins vite cependant que celui de leurs concurrents. Le différentiel de croissance reste nettement en défaveur des acteurs nationaux (-6 points). En part de marché sur le cumul annuel, l'effritement du pavillon français reste stable : -1,4 point en passagers, -1,2 point en passagers kilomètres transportés (PKT). Côté fréquentation des aéroports, indépendamment de l'effet calendaire conjoncturel défavorable, l'orientation de chacune des grandes plateformes s'inscrit en continuité des derniers mois. À Paris, CDG (+3,5%) et plus encore Orly (+5,6%) confirment le regain d'attractivité de la capitale. En région, le dynamisme du quatuor composé de Toulouse, Nantes, Lyon et Bordeaux ne se dément pas (entre +14,6% et +5,2%) ; Marseille, Bâle-Mulhouse et Nice continuent d'observer une progression mesurée (entre +0,7% et +1,7%), et Beauvais demeure dans une situation difficile (-12,5%). Les indicateurs relatifs au retard restent dans une perspective plutôt négative. Si février constitue en général un des mois les plus favorables, les indicateurs sont en recul par rapport à ceux de 2016 et retrouvent des valeurs quasi équivalentes à celles de février 2015 : le taux de vols retardés au départ de plus d'un quart d'heure s'établit à 19,3% (soit 1,9 point supplémentaire) ; le retard moyen tous vols confondus s'élève à 11,0 minutes (soit 0,9 minute de plus). Le nombre de mouvements contrôlés en France métropolitaine conserve une orientation favorable (+1,1% en données brutes). Les survols restent le principal contributeur de la croissance (+3,3%) alors que le nombre de mouvements touchant la Métropole demeure plutôt stable (-0,7%) avec des tendances différenciées entre les vols domestiques métropolitains (-5,2%) et les vols à l'international ou avec l'Outre-Mer (+1,3%).